L’administration centrale des statistiques a estimé que les prix à la consommation ont augmenté de 155.4%, par rapport à la période correspondante de 2020. Cette hausse spectaculaire intervient alors que les autorités peinent à mettre en place un programme permettant la poursuite des subventions accordées aux populations les plus vulnérables.
Parmi les principaux facteurs expliquant cette hausse, la dégradation de la parité de la livre libanaise par rapport au dollar. La détérioration du taux de change de la livre libanaise a ainsi amené des importateurs et les détaillants à augmenter de manière importante les prix des produits de base, amenant à cette augmentation spectaculaire, alors que des pénuries pour certains produits sont apparus.
Concernant l’indice des prix lui-même sur une année, les prix des matières alimentaires et des boissons non alcoolisées ont augmenté de 520%, ceux des boissons alcoolisées et du tabac de 500%. Des hausses plus modérées ont également touché les dépenses liées à l’électricité, les carburants ou encore le prix de l’eau avec une hausse de seulement 49,7 % par rapport à février 2020. Le secteur de la santé n’a vu ses prix augmenter que de 17.2% tout comme l’éducation et des loyers de seulement 10.2%.
Pour le seul mois de février, cette hausse a atteint 4.6% par rapport au mois de janvier. La hausse du coût de télécommunications représente à elle toute seule 10 %. Les matières alimentaires et les boissons non-alcoolisées ont également vu leur prix augmenter de 9,2 % tout comme les carburants de 8,2 %. Quant au prix des produits médicaux, du secteur de l’éducation ou encore de ce des loyers, ils sont pratiquement inchangés.