Les températures estivales anormalement élevées et l’envolée du prix du gaz ont dopé le recours au pétrole pour la production d’électricité ces derniers mois, a constaté jeudi l’Agence internationale de l’énergie, tout en soulignant les risques liés au ralentissement économique mondial.
« Les prix du gaz naturel et de l’électricité ont atteint de nouveaux records, ce qui a incité au basculement du gaz vers le pétrole dans certains pays« , explique l’organisation dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier, dans lequel elle relève sa prévision de demande pour cette année de 380.000 barils par jour (bpj).
« Cette augmentation extraordinaire, très fortement concentrée sur le Moyen-Orient et l’Europe, dissimule une faiblesse relative dans d’autres secteurs« , ajoute-t-elle.
L’AIE cite ainsi la diminution de la consommation de carburants pétroliers dans les transports routiers des pays développés et le ralentissement de la croissance attendu d’ici la fin de l’année, « en lien avec un sentiment économique plus négatif qui suggère une contraction considérable au deuxième semestre 2022« .
Parallèlement, le rapport montre que l’offre mondiale de pétrole a dépassé en juillet ses plus hauts d’avant la pandémie en raison d’une production russe supérieure aux prévisions.
Les exportations de brut de la Russie, à 7,4 millions de bpj, ont toutefois diminué de 115.000 bpj le mois dernier. Depuis le début de l’année, elles accusent un repli de 600.000 bpj.
L’AIE note aussi que la Chine est devenue la première destination des exportations pétrolières russes, devançant pour la première fois l’Europe.
Source : Reuters