Le pétrole débute la semaine en forte hausse avec un baril de Brent de la mer du Nord qui avance de 2,7% à 95,5 dollars à Londres (contrat novembre). L’Opep+ va débattre lors de sa réunion du jour de plusieurs options pour stabiliser les prix du brut, dont celle d’une réduction de la production de 100.000 barils par jour (bpj), affirment ‘Reuters’ et ‘Bloomberg’ en citant des personnes au sein du cartel. Si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés décident de maintenir la production aux niveaux actuels, le communiqué final de la réunion pourrait signaler que les membres sont prêts à réduire leur production dans un avenir proche si nécessaire, a précisé un délégué.
Les cours de l’or noir viennent de connaître leur plus longue baisse depuis 2020 (trois mois consécutifs de repli), mettant en péril la manne sans précédent dont bénéficient les Saoudiens et leurs partenaires. La Chine, le plus grand importateur de brut, a montré des signes de ralentissement économique « alarmants » sur fond de poursuite de la crise sanitaire et de chute du marché immobilier local, tandis que la zone euro est proche de la récession. Pendant ce temps, les négociations pour relancer l’accord nucléaire de 2015 entre l’Occident et Téhéran traînent en longueur, mais un accord pourrait permettre à ce membre de l’Opep d’augmenter significativement ses exportations et d’améliorer l’approvisionnement mondial.
« L’OPEP+ maintiendra très probablement la production suffisamment serrée pour soutenir les prix du pétrole au milieu des perturbations liées à la demande, déclenchées par les nouvelles restrictions dans certaines parties de la Chine« , affirme Tina Teng, analyste chez CMC Markets. « Alors que nous nous attendons à ce que le groupe maintienne sa production inchangée, la rhétorique peut être haussière car elle cherche à arrêter la récente chute des prix« , soulignent pour leur part les analystes d’ANZ.
Source : Boursier.com