Les douze banques cotées en bourse devront afficher, au terme de l’exercice 2022, un bond de leur PNB d’au moins 12,7% à 6,3 milliards de dinars, contre 5,5 milliards de dinars en 2021, c’est ce qui ressort de l’étude sur le secteur bancaire réalisée par l’intermédiaire en Bourse, Tunisie Valeurs.
En effet, le secteur a transcrit un parcours boursier sans faute, depuis le début de l’année, favorisé par la bonne croissance bénéficiaire affichée en 2021, la distribution généreuse de dividendes et les anticipations de relèvement des taux bénéfique pour le PNB, a-t-on expliqué.
L’embellie affichée depuis le début de l’année en cours a valu au secteur de récupérer la totalité du terrain perdu en bourse depuis l’éclatement de la crise sanitaire de la Covid-19 en Tunisie, le 2 Mars 2020 (+17,5% pour l’indice bancaire depuis le 2 Mars 2020), souligne la meme source.
Et d’ajouter que l’activité du crédit a bien résisté sur le premier semestre de 2022, cumulant une hausse du volume des engagements du secteur de 3,5% à 79,9 milliards de dinars.
« Malgré le climat d’affaires atone, nous pensons que la production du secteur devrait continuer à être soutenue d’ici la fin de l’année », a estimé Tunisie Valeurs, prévoyant une croissance de l’encours des crédits du secteur bancaire coté de 8,8% à 84 milliards de dinars, sur l’année 2022.
La même source rappelle, par ailleurs, que le secteur bancaire qui compte 29 établissements dont 12 banques cotées, se différencie par «son atomicité », contrairement aux marchés voisins et occidentalisés, concentrés autour de quelques grandes institutions financières.
Il s’agit de banques publiques, banques privées universelles, banques non résidentes et banques d’affaires…
Cependant, pour Tunisie Valeurs, une meilleure concentration du marché bancaire serait, aujourd’hui, bien plus souhaitable pour la stabilité du système financier.
Avec une capitalisation boursière de 10,3 milliards de dinars, le secteur bancaire est la première force du marché des actions et son pacemaker, représentant 41,5% de la capitalisation totale. Son état de santé reste un baromètre essentiel de l’investissement en bourse, a-t-on rappelé.
Depuis la Révolution, le secteur a prouvé d’année en année sa résilience face à la morosité ambiante et au durcissement du cadre réglementaire, a-t-on ajouté.
Ces dernières ont affiché également la meilleure résistance face au contexte économique morbide et à la détérioration du climat des affaires, sur fond de crise de la Covid-19.