L’Opep a annoncé lundi avoir réduit sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2022, pour la cinquième fois depuis avril, et pour 2023, en citant notamment le niveau de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole dit avoir revu sa prévision de demande globale pour cette année à 2,55 millions de barils par jour (bpj), soit une baisse de 100.000 bpj par rapport à sa précédente prévision.
« L’économie mondiale est entrée dans une période d’incertitude importante, avec de plus en plus d’obstacles au quatrième trimestre de 2022« , a déclaré l’Opep dans son rapport.
« Les risques baissiers comprennent une inflation élevée, le resserrement monétaire des principales banques centrales, les niveaux élevés de la dette souveraine dans de nombreuses régions, le resserrement des marchés du travail et la persistance des problèmes de la chaîne d’approvisionnement« , a ajouté l’organisation.
Pour 2023, elle a abaissé sa prévision de 100.000 bpj à 2,24 millions.
Le cartel se réunit à Vienne le 4 décembre, la veille de l’entrée en vigueur d’un embargo sur le pétrole russe.
Les pays producteurs ont procédé en octobre à une réduction de leurs pompages de 100.000 bpj en octobre avant de convenir d’une diminution de deux millions de bpj à partir de novembre, malgré l’opposition de plusieurs pays dont les Etats-Unis.
D’après le rapport mensuel, la production de l’Opep a baissé de 210.000 bpj le mois dernier, pour atteindre 29,49 millions de bpj, sous l’impulsion de l’Arabie saoudite et de l’Angola, une diminution plus importante que prévu.
Source : Reuters