Selon une nouvelle étude de l’ONU, publiée vendredi, la région arabe a enregistré un taux de chômage de 12% en 2022, le plus élevé au monde.
Toutefois, l’Etude sur l’évolution économique et sociale dans la région arabe, publiée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO), prévoit que les efforts de reprise économique post-COVID-19 entraîneront une très légère baisse de ce taux l’année prochaine – à 11,7%.
Dans le même temps, révèle cette étude, la pauvreté a également augmenté, affectant 130 millions de personnes dans les pays arabes, soit plus d’un tiers de la population de la région. Et devrait augmenter au cours des deux prochaines années, touchant 36% de la population en 2024.
Malgré les perturbations provoquées par la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, le rapport de la CESAO envisage une croissance de 3,4% l’année prochaine dans toute la région arabe.
Quant à l’inflation, bien qu’elle ait atteint le niveau de 14% en 2022, son taux devrait revenir à 8% cette année et diminuer encore à 4,5% en 2024.
Différences notoires entre pays.
En dépit des perspectives de croissance positives de la région, Ahmed Moummi, auteur principal de l’étude, a souligné les écarts importants entre les pays qui ont été exacerbés par la guerre en Ukraine.
Notant que les répercussions du conflit n’étaient pas les mêmes dans tous les États arabes, il a affirmé que les pays du Conseil de coopération du Golfe et les autres pays exportateurs de pétrole continueront de bénéficier de la hausse des prix de l’énergie.
Dans le même temps, les pays importateurs de pétrole souffriront de plusieurs défis socio-économiques, notamment la hausse des coûts de l’énergie, les pénuries d’approvisionnement alimentaire et la baisse des entrées liées au tourisme et à l’aide internationale.
« La situation actuelle offre aux pays arabes exportateurs de pétrole l’occasion de diversifier leurs économies en dehors du secteur de l’énergie en accumulant des réserves et en investissant dans des projets qui génèrent une croissance inclusive et un développement durable », a souligné M. Moummi.
Dans le cadre de son étude annuelle, la CESAO fournit une analyse des dernières tendances sociales et économiques dans la région afin d’aider les États membres à élaborer et à mettre en œuvre des politiques fondées sur des données factuelles et à améliorer les processus de planification économique en vue d’un développement durable et inclusif.