La croissance du PIB français devrait être faible au deuxième trimestre, période marquée par un troisième confinement dont les effets sont cependant moins marqués qu’à l’automne, a annoncé jeudi l’Insee.
Dans sa dernière note de conjoncture, l’Institut national de la statistique table sur une augmentation de l’ordre de 0,25% du PIB sur la période, par rapport au premier trimestre qui avait enregistré une hausse de 0,4%.
En avril, l’activité économique a été pénalisée par la mise en place d’un nouveau confinement national au début du mois. Ce dernier a eu des effets contrastés selon les secteurs, l’industrie et la construction n’ayant globalement pas été affectés tandis que les services marchands, notamment l’hébergement-restauration, restaient lourdement impactés par les restrictions sanitaires.
Moteur de l’économie française, la consommation des ménages se serait également dégradée en avril (-10% par rapport au niveau d’avant-crise).
L’activité a toutefois été moins pénalisée le mois dernier que pendant les confinements de 2020, plus restrictifs, selon l’Insee. En avril, le PIB se serait ainsi replié à 6% sous son niveau d’avant-crise, contre -7,5% en novembre 2020 et -31% en avril 2020, au plus fort de la première vague de la pandémie.
Le gouvernement a annoncé le 30 avril un calendrier de déconfinement en quatre étapes avec la réouverture des commerces et restaurants et la levée du couvre-feu entre le 3 mai et le 30 juin.
« Ces réouvertures pourraient conduire l’activité économique
à revenir à environ 4% sous son niveau d’avant crise en mai, puis à -2,5% en juin », écrit l’Insee dans sa note.
Au total, sur le deuxième trimestre 2021, le PIB resterait à environ 4% sous le niveau d’avant-crise, en légère progression par rapport au premier trimestre. L’acquis de croissance annuelle devrait être de +4,25% mi-2021.
Le rebond attendu en mai et juin, tous secteurs confondus, reste conditionné au calendrier de déconfinement qui pourrait être remis en question localement en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, souligne l’Insee.
Un rebond supplémentaire de la croissance peut être espéré au second semestre, si la situation sanitaire reste maîtrisée, ajoute l’Institut national de la statistique.
Source : Reuters