La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva a affirmé dimanche, à Dubai, que l’un des enjeux les plus urgents pour la région MENA, consiste à identifier les moyens de « renforcer la résilience des finances publiques pour protéger les populations, les économies et le climat ».
Georgieva a souligné, dans son discours à l’ouverture du 7ème forum fiscal arabe sur le thème « La viabilité budgétaire dans le monde arabe au-delà de la pandémie de covid 19: défis et opportunités » , l’importance de revoir la politique fiscale dans la région. Elle a mis l’accent sur l’importance de renforcer la coopération et la solidarité entre les pays de la région, pour faire face au risque de déstabilisation et à l’impact des changements climatiques. Pour la DG du FMI, cela consiste à accroître les recettes fiscales. Dans les pays de la région, le ratio moyen impôts/PIB, hors recettes tirées des hydrocarbures, n’est encore qu’à environ 11 %, ce qui représente moins de la moitié des recettes fiscales potentielles ». Pour la première responsable du FMI, Il est possible d’obtenir de meilleurs résultats, en améliorant la conception des politiques fiscales et en mettant fin aux exonérations fiscales qui n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.
Elle a encore mis en exergue l’importance de moderniser l’administration fiscale, mettant à la disposition des pays de la région, des programmes de développement des capacités dans ce domaine.
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Le FMI reparle de la réaffectation des DTS
Prennent part à ce forum qui précède le Sommet mondial des gouvernements (du 13 au 15 février à Dubaï, sous le slogan « Façonner les futurs gouvernements »), des ministres des finances des pays arabes et des gouverneurs des banques centrales dont Marouane Abassi, gouverneur de la BCT. Le 7ème forum fiscal arabe, organisé par le Fonds monétaire arabe et son partenaire, le FMI, en collaboration avec le ministère des finances des Emirats arabes unis, traitera du financement des besoins budgétaires et des moyens de renforcer la mobilisation des recettes intérieures ainsi que de la gestion des risques budgétaires et climatiques et des politiques budgétaires. A l’ordre du jour également, des questions relatives à l’élargissement de l’assiette fiscale et au renforcement de l’adhésion des contribuables, à travers l’intégration du secteur informel.
La directrice du FMI a assuré que seule la coopération multilatérale peut permettre de rétablir la viabilité de la dette dans certains pays de la région où « les autorités nationales ne peuvent tout simplement pas résoudre seules ce problème urgent ». Avec les pays disposant de solides réserves, le FMI œuvre désormais, à la réaffectation des actifs ( dont la réaffectation des DTS) pour venir en aide aux pays dont les besoins sont plus importants, a-t-elle précisé, affirmant que le FMI est fier de la coopération établie avec les pays de la région.