Les cours du brut rebondissent, un peu, soutenus par les espoirs de net redressement de la demande en Chine ainsi que par les dernières déclarations du ministre saoudien de l’Énergie. Le baril de brut léger américain (WTI) pour livraison mars avance de 0,9% à 77 dollars sur le Nymex tandis que le baril de Brent de la mer du Nord (échéance avril) prend 0,8% à 83,7$ à Londres. Les deux références mondiales ont perdu plus de 4% la semaine dernière.
Selon les estimations de plusieurs analystes, la Chine devrait importer une quantité record de brut cette année, soit 11,8 millions de barils par jour, sur fond de hausse de la demande à la suite de la réouverture du pays. « Nous continuons de voir une réouverture de la Chine et un rebond de la demande de la Chine et de l’aviation mondiale, entraînant un risque à la hausse pour les prix« , a déclaré Baden Moore, responsable de la recherche sur les matières premières à la National Australia Bank.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a relevé la semaine passée sa prévision de croissance de la consommation mondiale de pétrole pour 2023, citant principalement l’assouplissement par la Chine des mesures liées à la pandémie de Covid-19 et des perspectives légèrement plus optimistes pour l’économie mondiale. La consommation mondiale de brut augmentera cette année de 2,32 mbj, soit une hausse de 2,3% sur un an et 100.000 bpj de plus que prévu en janvier, a indiqué le cartel dans son rapport mensuel.
Le prince Abdulaziz bin Salman a déclaré lundi que les réductions de production annoncées l’année dernière par l’Opep+ (2 mbj) montrent que le groupe est prêt à faire preuve de flexibilité en cas de besoin. Cité par ‘Bloomberg’, le dirigeant a précisé que les politiques passées ont été déterminées par des études techniques des équilibres du marché et – si nécessaire – le groupe peut s’adapter.
« Nous sommes suffisamment flexibles pour ajuster les décisions de l’Opep si nécessaire« , a affirmé le ministre lors d’une conférence à Riyad. En octobre, l’Opep et ses partenaires ont pris l’initiative, peu habituelle, de cibler des objectifs de production fixes pour l’année complète à venir. Des responsables clés ont depuis indiqué qu’ils avaient l’intention de s’en tenir à ce plan, même après que la Russie eut annoncé une réduction de 500.000 barils par jour de sa propre production en représailles aux sanctions occidentales.
Source : Boursier.com