Nissan Motor Co a annoncé mardi une perte opérationnelle annuelle record, la pandémie de coronavirus ayant plombé les ventes de voitures tandis que la pénurie mondiale de semi-conducteurs a contraint le constructeur automobile à réduire sa production.
La perte d’exploitation annuelle du troisième constructeur automobile japonais, partenaire de Renault, s’est creusée au cours de l’exercice clos le 31 mars pour atteindre 150,65 milliards de yens (1,13 milliard d’euros), contre une perte de 40 milliards de yens l’année précédente.
Il s’agit de la pire performance en 12 ans du constructeur japonais, qui n’a pas réalisé de bénéfices depuis l’exercice clos en mars 2019.
Nissan a toutefois fait mieux que sa prévision, annoncée en février dernier, d’une perte annuelle de 205 milliards de yens, grâce notamment à la reprise des ventes en Chine et à une réduction de coûts.
L’industrie automobile mondiale est confrontée à une pénurie de semi-conducteurs depuis la fin de 2020, aggravée ces derniers mois par un incendie dans une usine de puces au Japon et des coupures de courant au Texas, où plusieurs fabricants ont des sites de production.
Nissan, qui a renoncé à sa stratégie d’expansion mondiale développée sous le mandat de son président déchu Carlos Ghosn, a dû réduire la production de sa voiture compacte Note, son modèle le plus vendu au Japon, et ajuster sa production à court terme dans ses sites nord-américains au cours du dernier trimestre en raison des problèmes d’approvisionnement en puces.
Le constructeur automobile dit prévoir d’atteindre un résultat d’exploitation à l’équilibre pour son nouvel exercice fiscal, alors que les analystes interrogés par SmartEstimate s’attendent en moyenne à un bénéfice de 241,7 milliards de yens.
Renault, partenaire de Nissan, a fait état mardi d’un impact négatif de 73 millions d’euros du constructeur japonais sur ses résultats au premier trimestre.
Le groupe au losange perd en Bourse 5,2% à 33,51 euros à la mi-journée.
Source : Reuters