Teleperformance a déclaré lundi viser désormais une croissance annuelle de son chiffre d’affaires dans le bas de la fourchette précédemment annoncée, citant un « environnement exigeant » et la baisse de budget de nombreuses sociétés américaines.
« L’environnement reste exigeant avec d’une part de nombreuses sociétés américaines qui réduisent leur budget et d’autre part le changement des comportements des consommateurs à l’issue de la crise Covid », a déclaré le PDG Daniel Julien dans un communiqué.
Le spécialiste français des centres d’appel vise un objectif de croissance organique d’environ 6% pour 2023, contre une prévision précédente de croissance du chiffre d’affaires à données comparables hors « contrats Covid » entre 6% et 8%.
Il s’agit de la troisième révision à la baisse des objectifs de croissance organique du groupe, qui anticipait auparavant une hausse de 10%, avant de la réduire au premier et puis au deuxième trimestre.
L’entreprise a également fait état d’un chiffre d’affaires de 1,99 milliard d’euros au troisième trimestre, contre 2,06 milliards d’euros enregistrés l’an dernier à la même période, mais en hausse de 4% à données comparables hors contrats Covid.
Teleperformance s’attend également à bénéficier d’un « nouveau tremplin pour une croissance solide dans les années à venir » par l’acquisition de Majorel, finalisée le 3 novembre. L’entreprise a racheté 99,9% des actions pour 3 milliards d’euros, et a annoncé vendredi la mise en oeuvre de la procédure de retrait obligatoire pour forcer la vente des dernières actions restantes.
Proforma, Teleperformance aura « un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards d’euros » après l’acquisition, a déclaré Daniel Julien.
Teleperformance s’attend à ce que la fusion entraîne une réduction des coûts de 100 à 150 millions d’euros. Le directeur financier, Olivier Rigaudy, a déclaré aux journalistes que les réductions prendraient effet au cours des 18 à 24 prochains mois.
Le groupe a commencé l’année avec une forte poussée vers l’intelligence artificielle générative, annonçant que 20 à 30% de ses activités seraient automatisées au cours des trois prochaines années. Il a ensuite revu ses attentes à la baisse en raison des réticences des clients et du scepticisme croissant des analystes vis-à-vis de cette nouvelle technologie.
Source : Reuters