L’Opep+ va réfléchir à la possibilité de baisser à nouveau son offre de pétrole lors de sa prochaine réunion à la fin du mois après la chute de près de 20% des cours du brut depuis fin septembre, a-t-on appris de trois sources au sein de ce cartel réunissant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés.
Le prix du baril de Brent est retombé à environ 79 dollars après avoir atteint un pic annuel en septembre, à 98 dollars. Les inquiétudes concernant la demande et un éventuel excédent de l’offre l’année prochaine font pression sur les prix, malgré les baisses d’approvisionnement du marché déjà décidées par l’Opep+ et le conflit israélo-palestinien au Proche-Orient.
L’Arabie saoudite, la Russie et d’autres membres de l’Opep+ se sont déjà engagés à réduire leur production de pétrole de 5,16 millions de barils par jour (bpj), soit environ 5% de la demande mondiale quotidienne.
Ces réductions comprennent 3,66 millions de bpj de la part de l’Opep+ et des réductions volontaires supplémentaires de la part de l’Arabie saoudite et de la Russie.
Une source de l’Opep+, qui a refusé d’être nommée, a déclaré que les réductions existantes pourraient ne pas être suffisantes et que le groupe analyserait probablement le bien-fondé d’éventuelles mesures supplémentaires lors de la réunion. Deux autres sources de l’Opep+ ont déclaré que des réductions plus importantes pourraient être discutées.
« Il n’est pas agréable de voir que la volatilité du marché est plus grande avant la prochaine réunion alors que les fondamentaux restent solides dans l’ensemble », a déclaré l’une des sources de l’Opep+.
« Il est probable que les ministres expriment des idées sur ce qu’il faut faire de plus pour garantir une tendance stable. »
Les ministres de l’Energie de l’Opep+ se réuniront le 26 novembre. Le groupe a déjà adopté, lors de sa dernière réunion en juin, un plan visant à réduire l’offre de 3,66 millions de bpj d’ici à 2024.
L’Opep et le ministère saoudien de l’Énergie n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Source : Reuters