L ‘économie allemande s’est contractée de 0,3% au quatrième trimestre 2023 par rapport aux trois mois précédents, montrent les statistiques officielles publiées vendredi, confirmant les données préliminaires. Sur un an, le PIB a reculé de 0,2%, ajusté des variations saisonnières, conformément à la première estimation…
Prévisions en baisse
Le produit intérieur brut de l’Allemagne ne devrait monter que de 0,2% cette année, alors que son économie « évolue dans des eaux troubles« , a déclaré mercredi son ministre de l’Économie, Robert Habeck. Dans sa précédente estimation, le gouvernement tablait sur une hausse de 1,3%. Et il prévoit désormais que le PIB allemand augmentera de 1% en 2025…
S’exprimant lors d’un point de presse, Robert Habeck a attribué ce pessimisme à un environnement économique mondial instable et à la faible croissance du commerce mondial, ainsi qu’à la hausse des taux d’intérêt. « Nous sortons de la crise plus lentement que nous l’espérions« , a-t-il expliqué…
L’inflation de retour à 2% l’an prochain
Robert Habeck a néanmoins soutenu que l’Allemagne avait fait preuve de résilience face à la perte d’accès aux approvisionnements russes en pétrole brut et en produits pétroliers par voie maritime, dans la foulée de la guerre en Ukraine. Le pays a évité de peu une récession au second semestre 2023, malgré une baisse de son PIB de 0,3% au dernier trimestre.
Robert Habeck a également abordé les perspectives d’inflation, affirmant qu’elle devrait tomber à 2,8% tout au long de 2024, avant de revenir à la fourchette cible de 2% en 2025.
Prévisions contrastées
Les instituts économiques Ifo et IfW ont tous deux revu à la baisse leurs prévisions les plus récentes pour 2024, tout en se montrant plus optimistes que le gouvernement. L’Ifo prévoit désormais une croissance économique de 0,7%, contre 0,9 % précédemment, et l’IfW prévoit 0,9%, contre 1,3% précédemment. Ils prévoient de présenter de nouvelles prévisions en mars.
En revanche, l’association des entreprises allemandes BDI avait émis à la mi-janvier une prévision basse de croissance de 0,3 %, avertissant que l’économie était « au point mort ».
Source : Boursier.com