La demande nationale des produits pétroliers, a enregistré une hausse de 2% à fin octobre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, pour se situer à 3785 mille tonne équivalent pétrole (ktep), selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois d’octobre 2024 publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
« Ainsi, nous avons noté une hausse de la demande des essences de 8%, du gasoil de 6% et du jet d’aviation de 1%. En revanche, la demande du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et du coke de pétrole a enregistré une baisse respectivement de -1% et de 13% », précise le rapport mensuel sur la conjoncture énergétique.
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Les routiers représentent 64 % de la consommation totale
Entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024, la structure de la consommation de produits pétroliers n’a pas connu de changement significatif, à l’exception de quelques produits, notamment le petcoke (sa part est passée de 12% à 11%), les essences (leur part est passée de 18% à 19%) et les gasoils (leur part est passée de 44% à 45%) durant la même période.
La consommation de carburants routiers a enregistré entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024, une augmentation de 6%. Elle représente 64% de la consommation totale des produits pétroliers.
La consommation de GPL enregistré entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024, une légère baisse de 1%.La consommation de coke de pétrole a diminué de 13% entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024, (données partiellement estimées). L’observatoire a précisé que ce produit est utilisé exclusivement par les cimenteries et qu’il est substituable par le gaz naturel et le fuel lourd.D’autre part, la consommation de jet aviation a enregistré une légère hausse de 1% à fin octobre 2024 par rapport à l’année précédente.
S’agissant de la demande totale du gaz naturel, elle a enregistré une baisse de 4% entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024 pour se situer à 3840 ktep. En lien, la demande pour la production électrique a enregistré une baisse de 5%. A cet égard, le rapport a souligné que le secteur de la production électrique reste, de loin, le plus grand consommateur de gaz naturel (72% de la demande totale à fin octobre 2024), étant donné que la production électrique est basée sur le gaz naturel à 95%.
Et d’ajouter que la baisse de la demande du secteur électrique est due à la limitation de la disponibilité du gaz naturel et ne reflète pas la demande du secteur électrique.
Pour les usages finaux (hors production électrique), la demande du gaz naturel a connu une diminution de 1% pour se situer à 1079 ktep. En ce qui concerne la demande des clients moyenne et basse pression, elle a enregistré une légère hausse de 1% et celle des clients haute pression a enregistré une diminution de 6%.
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Energie: Un taux d’indépendance énergétique de 41% à fin octobre 2024
La consommation spécifique globale des moyens de production électrique a enregistré une amélioration de 1,7% entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024 pour se situer à 196,9 tonne équivalent pétrole (tep)/ Gigawatt -heure (GWh).
D’ailleurs, la production d’électricité à partir du gaz naturel a enregistré une baisse de 3%, alors que la demande en gaz naturel du secteur électrique a enregistré une diminution de 5%, indique l’observatoire national de l’énergie et des mines dans son rapport.
« Nous avons noté une hausse de la part des cycles combinés dans la production électrique passant de 76% à 78% entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024 », a conclu le rapport.
Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 41% à fin octobre 2024 contre 49% à fin octobre 2023, selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois d’octobre 2024, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
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La redevance sur le gaz algérien en baisse de 11 %
Alors que, sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 31% à fin octobre 2024 contre 38% durant la même période de 2023.
Le bilan d’énergie primaire fait apparaître, à fin octobre 2024, un déficit de 4,5 Mtep enregistrant, ainsi, une hausse de 14% par rapport à la même période 2023, et ce, en comptabilisant la redevance.
Selon l’observatoire, les ressources d’énergie primaire se sont situées à 3,2 Mtep à fin octobre 2024, enregistrant, ainsi, une baisse de 16% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette régression est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel.
Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 70% de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production STEG et privée et autoproduction) représente 2% des ressources primaires à fin octobre 2024. A signaler que la redevance sur le transit du gaz algérien a enregistré une baisse de 11% à fin octobre 2024 par rapport à la même période 2023.
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La Steg achète désormais de l’électricité
Pour la demande d’énergie primaire, elle a enregistré une légère baisse de 1% entre fin octobre 2023 et fin octobre 2024. En effet, la demande du gaz naturel a diminué de 4% et celle des produits pétroliers, par contre, a enregistré une légère hausse de 2%. A signaler que la demande du gaz naturel a diminué de 4% suite à la limitation des achats du gaz algérien. Et pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la STEG s’est orientée vers l’importation d’électricité.
Toujours selon l’observatoire, la structure de la demande en énergie primaire a enregistré un léger changement, en effet, la part de la demande des produits pétroliers est passé de 48% à fin octobre 2023 à 49% durant la même période de 2024. Le gaz naturel, par contre, est passé de 51% à fin octobre 2023 à 50% à fin octobre 2024.