La TVA reste de loin l’impôt le plus important en France avec 38% des recettes fiscales.
568 milliards d’euros, c’est le total des recettes fiscales nettes recouvrées par la Direction générale des finances publiques en 2024. A périmètre constant, hors 14,6 milliards d’accises sur les tabacs et les alcools dont la gestion était auparavant assurée par les douanes, ce montant représente 553 milliards d’euros, en augmentation d’une dizaine de milliards par rapport à 2023 (+2%).
La moitié environ de cette hausse a été portée par la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité et les autres taxes intérieures, qui augmentent fortement (près de 7 milliards d’euros) à la suite de la fin progressive du bouclier tarifaire et à l’augmentation des tarifs de l’accise sur le gaz.
La manne de la TVA
Le reste de la hausse provient de la TVA avec 210,7 milliards d’euros de recettes, bien que cette dernière ralentisse (+1% en 2024 après +3% en 2023) et de l’impôt sur le bénéfice des entreprises dont les recettes progressent légèrement (+1%) pour atteindre 59 milliards.
Impôt sur le revenu
L’impôt sur le revenu des ménages a rapporté l’an dernier 88 milliards d’euros, un montant à peu près stable auquel il faut ajouter près de 35 milliards d’euros de prélèvements sociaux sur les revenus (dividendes, intérêts…), en hausse de 7%.
Taxe foncière
Parmi les autres taxes, les recettes de la taxe foncière ont encore augmenté de 5% à plus de 53,3 milliards mais les droits de mutation ont reculé de 13% à 16,3 milliards en raison de la baisse du nombre de transactions immobilières et du prix des logements.
TTF et IFI
Du côté des contributions plus mineures, on peut citer 1,3 milliard d’euros de taxe sur les transactions financières prélevées sur certains ordres de bourse (1,1 milliard en 2023) ou 2,7 milliards d’euros d’Impôt sur la Fortune Immobilière (2,4 milliards en 2023).
Avec un peu plus de 300 milliards, l’Etat ne conserve qu’une grosse moitié (55%) de ces ressources, 27% du total revenant aux administrations publiques locales et 18% aux administrations de sécurité sociale.