Le regroupement de trois usines Renault du Nord de la France au sein d’une nouvelle entité « Renault ElectriCity » doit permettre au groupe de gagner en compétivité pour rendre possible la production à terme de 400.000 voitures électriques par an sur le sol français.
Le groupe au losange a annoncé mercredi la signature d’un accord avec tous ses syndicats pour regrouper à compter de 2022 ses sites de Douai, Maubeuge et Ruitz dans une nouvelle entité juridique détenue à 100% par Renault, mais dont le nouveau statut doit permettre de réduire les coûts de production des trois usines.
« Cette société nous permet de remettre à plat tous les accords du passé (…) et donc de contribuer à la compétitivité nécessaire pour produire des voitures du segment B en France », a déclaré le directeur du nouveau pôle industriel Luciano Biondo au cours d’une téléconférence de presse.
Parmi les éléments qui vont faire l’objet de négociations avec les syndicats, Luciano Biondo a cité les disparités entre les anciens contrats de 35 heures payés 39 heures et les nouveaux contrats de 35 heures au prix du marché, ou encore les primes accumulées au fil des décennies passées.
Renault veut aussi réduire les frais généraux de ses trois sites et les optimiser via une organisation plus flexible, notamment en produisant sur la même ligne les futures Mégane électrique et R5 de nouvelle génération, ou encore en réduisant de 30% la superficie du site de Douai, aujourd’hui surdimensionné.
Le constructeur a déjà engagé à l’échelle mondiale une réduction drastique de ses coûts pour tenter de redresser sa situation financière.
Mais l’équation économique est particulièrement importante à trouver pour des voitures électriques toujours plus chères que leurs équivalents thermiques alors qu’elles sont appelées à jouer un rôle central dans l’atteinte des futurs objectifs d’émissions.
Renault veut ramener ses coûts de production à 3-4% du prix d’une voiture. « Aujourd’hui, on est loin, mais le plan d’action est robuste pour atteindre cette ambition », a ajouté Luciano Biondo.
Ces gains de compétitivité ne doivent pas passer en revanche par des suppressions d’emplois. Renault Electricity compte en effet créer au contraire 700 emplois directs à l’horizon 2025, qui viendraient s’ajouter aux 5.000 personnes répartis actuellement sur les sites d’assemblage de Douai et de Maubeuge, et sur le site de boîtes de vitesse de Ruitz.
Source : Reuters