Le programme ” Deymine ” dédié à l’amélioration de la durabilité de la gestion des ressources halieutiques et de l’appui à l’agriculture biologique en Tunisie vient de voir le jour, le 11 juin 2021 à Tunis.
Fruit d’un accord signé le 21 août 2019 entre la Tunisie et la Belgique sur une conversion de créances (3 millions d’euros) en programme de développement, Deymine regroupe deux projets de soutien aux secteurs de l’agriculture biologique (BioTED) et de la pêche en Tunisie (PROGEPECT), souligne le ministère de l’Agriculture.
Pour ce qui est du projet BioTED (Projet de développement d’une filière d’agritourisme bio, durable et équitable au bénéfice des territoires tunisiens) ambitionne de créer de la valeur ajoutée économique, sociale et environnementale pour les populations vivant dans les différents étages bioclimatiques, à travers, le développement d’une filière d’agritourisme bio, durable et équitable.
Mis en œuvre par la Direction générale de l’agriculture biologique (DGAB) relevant du ministère de l’Agriculture, ce projet prévoit la création d’une structure d’appui en PPP (partenariat public/privé) et un nouveau corps de métier, l’éco-conseil rural avec une spécialisation en accompagnement de projets agritouristiques.
En Tunisie, ce type de tourisme rural, nécessite le développement d’un écosystème à plusieurs leviers dont la préparation du tissu administratif tant au niveau central que local pour qu’il soit propice à cette nouvelle forme de tourisme bio en ruralité, et l’adaptation des infrastructures d’accueil aux normes de l’accueil touristique spécifique à l’agritourisme bio.
S’agissant du projet PROGEPECT, il vise à améliorer l’état des ressources halieutiques et des conditions de vie des pêcheurs et de renforcer la gouvernance participative. Il a également pour objectif de consolider les réformes du secteur de pêche avec un accent particulier pour la pêche artisanale.
Mis en œuvre par la Direction générale des pêches et de l’aquaculture, ce projet financera l’aménagement des zones marines sensibles en récifs artificiels et l’acquisition d’équipements et d’infrastructures pour les communautés de pêcheurs artisans.
Il permettra de renforcer le dispositif de formation et de vulgarisation auprès des principaux acteurs du secteur de la pêche et d’appuyer les projets pilotes ou existants à caractère social et solidaire destinés aux femmes, aux jeunes entrepreneurs et aux coopératives agricoles.