Avec la relance économique couplée à la reprise de la demande de pétrole sur le marché, les perspectives tendent de plus en plus à l’optimisme pour les acteurs intervenant dans le secteur énergétique.
100 $. C’est le prix auquel pourrait s’échanger le baril de Brent l’année prochaine selon les prévisions de Bank of America. Il s’agit d’une hausse historique parce que l’or noir ne s’est pas négocié à ce prix depuis 2014 avec l’explosion de la production de schiste aux Etats-Unis et le refus des principaux pays producteurs de s’adapter à l’évolution de la demande en freinant leur production.
Les raisons évoquées par l’institution financière pour expliquer cette future demande mondiale croissante reposent notamment sur l’efficacité des vaccins contre la pandémie de coronavirus qui influera sur la réouverture des économies des grands consommateurs et sur les restrictions de l’offre de l’OPEP+ qui maintient un certain équilibre entre l’offre et la demande.
De plus, la demande refoulée après plus d’un an de mesures restrictives ainsi qu’une préférence continue pour l’utilisation de la voiture au détriment des transports en commun et du travail à distance conduisant potentiellement à plus de kilomètres parcourus, va permettre de maintenir ladite demande à la hausse. « Il y a une forte demande refoulée de pétrole prête à être libérée », a indiqué Francisco Blanch, stratège chez Bank of America.
Dans ces conditions, l’offre pourrait ne pas suivre en raison de la pression exercée par les gouvernements pour réduire les dépenses d’investissement (capex) dans le secteur, au profit des énergies renouvelables. Cela aurait ainsi pour conséquence de renforcer la position de l’OPEP aux commandes du marché pétrolier.
Rappelons qu’outre Bank of America, d’importants acteurs du secteur pétrolier tels que Glencore et Goldman Sachs ont également déclaré qu’il est fort probable que le baril de Brent atteigne effectivement la barre des 100 $ en 2022.
Source : Agence Ecofin