L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dans son baromètre du commerce des marchandises publié le mercredi 18 août dernier, a estimé que les échanges mondiaux de biens et de services ont repris de la vigueur au premier trimestre 2021.
« La dernière lecture du baromètre de 110,4 est la plus élevée jamais enregistrée depuis que l’indicateur a été publié pour la première fois en juillet 2016, et en hausse de plus de 20 points en glissement annuel », a indiqué l’institution basée à Genève.
L’information intervient dans un contexte où les pays du monde tentent de relancer leurs économies, après avoir été négativement affectées l’an dernier suite confinements et restrictions de voyage liées à la Covid-19.
Les secteurs forts que couvrent cet indice de l’OMC sont ceux du fret aérien, du transport maritime par conteneurs, des produits automobiles et des matières premières, qui ont tiré la reprise.
Mais on note que le secteur des industries extractives (matières premières), qui est le plus présent en Afrique subsaharienne, a moins bien performé. Pourtant, en début d’année, plusieurs observateurs comptaient notamment sur la relance du commerce mondial et l’augmentation du coût des matières premières pour soutenir la reprise de l’Afrique.
L’Institution dirigée par la nigériane Ngozi Okonjo Iweala indique également que la reprise mondiale reste menacée par des risques comme la Covid-19. Le nouveau variant Delta a déjà poussé à de nouveaux confinements en Asie, en particulier en Chine, gros client de l’Afrique.
Si cette situation constitue un risque potentiel pour les économies du continent dépendantes en exportations, certains experts pensent qu’une restriction du commerce extérieur, bénéficiera peut-être au commerce intra-africain, surtout au moment où se déploie la zone de libre échange continentale (ZlecAf). « Cette crise est l’occasion de prendre des mesures plus concrètes en vue de la réalisation de la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) », selon Douglas Zhihua Zeng, Économiste principal à la Banque mondiale.
Selon l’institution de Bretton Woods, les exportations intra-africaines représentaient 16,6 % des exportations totales en 2017, loin derrière les 68,1 % en Europe, 59,4 % en Asie, 55,0 % en Amérique et 7,0 % en Océanie.
Source : Agence Ecofin