Paris a décidé, mardi 28 septembre 2021, de diviser par deux le nombre de visas délivrés aux ressortissants algériens et marocains et de 30% ceux aux Tunisiens, d’après une information publiée par le site spécialisé Econostrum.
Les chiffres retenus s’appuieront sur les données 2020. L’information a été confirmée, au micro de la radio Europe 1, par Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français.
La mesure intervient en répression face à l’attitude des gouvernements de ces trois États du Maghreb. « C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision qui rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et que nous ne pouvons pas garder en France », souligne Gabriel Attal. Les postes consulaires français ont reçu ces nouvelles règles.
Emmanuel Macron a soulevé ce problème dès 2017 avec les premiers ministres de ces pays. « Il y a eu un dialogue, ensuite des menaces et aujourd’hui, on met cette menace à exécution », précise le porte-parole du gouvernement français. L’objectif reste cependant d’inciter ces pays à « changer de politique et à accepter de délivrer ces laissez-passer consulaires », sésames indispensables au retour de leurs ressortissants refoulés de France, précise-t-il. « On souhaiterait que la réaction soit davantage de coopération avec la France pour qu’on puisse faire appliquer nos règles migratoires », conclut en main tendue Gabriel Attal.