Les principales Bourses européennes reculent en début de séance vendredi après les prévisions inférieures aux attentes d’Apple et d’Amazon, qui prennent le pas sur une nouvelle série de résultats solides en Europe et la bonne surprise de la croissance française au troisième trimestre.
À Paris, le CAC 40 perd 0,26% à 6786,48 points vers 07h40 GMT. À Londres, le FTSE 100 cède 0,42% et à Francfort, le Dax recule de 0,32%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,44%, le FTSEurofirst 300 de 0,37% et le Stoxx 600 de 0,35%.
Apple et Amazon perdaient 3,4% et 4% respectivement dans les transactions hors séance après la clôture de Wall Street jeudi soir, en réaction à des trimestriels inférieurs aux attentes et des prévisions plombées par les problèmes d’approvisionnement, de logistique et de main-d’oeuvre.
Cette double déception pénalise le secteur européen des hautes technologies, dont l’indice Stoxx abandonne 0,81%, l’une des plus fortes baisses sectorielles du début de séance. ASML perd 0,92%, STMicroelectronics 1,61%, Deliveroo 1,45%.
La salve de résultats européens du jour suscite par ailleurs des réactions majoritairement positives: le marché salue notamment ceux de Safran (+3,49%), Daimler (+1,82%), Holcim (+2,30%), EssilorLuxottica(+1,61%) ou encore Ubisoft (+7,40%), meilleure performance du Stoxx 600.
Ceux de Saint-Gobain (-1,41%) et NatWest (-4,71%) sont en revanche sanctionnés.
BNP Paribas se contente d’une hausse de 0,3% qui lui suffit à surperformer le secteur (0,03%) après un trimestre meilleur qu’attendu et l’annonce d’un plan de rachats d’actions de 900 millions d’euros.
La suite de la matinée sera animée par les premiers chiffres de la croissance en Allemagne et dans la zone euro, ainsi que par la première estimation de l’inflation en zone euro en octobre, à surveiller au lendemain de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).
Les déclarations de la présidente de l’institution, Christine Lagarde, n’ont manifestement pas suffi à rassurer les investisseurs sur le risque d’un relèvement des taux d’intérêt dès 2022 et les rendements obligataires sont repartis à la hausse.
En France, la croissance a dépassé les attentes sur la période juillet-septembre pour atteindre 3% par rapport au deuxième trimestre.