Le Conseil d’administration de la Banque Centrale de Tunisie a décidé, lors de sa réunion périodique, tenue jeudi 30 décembre 2021, de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur.
Le Conseil d’administration a passé en revue, à cette occasion, les développements récents sur les plans économique, monétaire et financier, notamment, la poursuite de la hausse de l’indice des prix à la consommation, en glissement annuel, pour atteindre 6,4% en novembre 2021 contre 6,3% le mois précédent et 4,9% au cours du même mois de l’année écoulée.
En revanche, le déficit commercial (FOB-CAF) s’est élargi de 25,6% durant les onze premiers mois de l’année en cours, en rapport essentiellement avec la détérioration de la balance alimentaire, suite à la baisse des ventes de l’huile d’olive et à la hausse des importations liées à la reprise relative de l’activité économique, ainsi qu’à l’envolée continue des prix mondiaux de l’énergie.
Par ailleurs, le conseil a noté la stabilité relative du niveau des avoirs nets en devises qui ont atteint 23.3 milliards de dinars ou 136 jours d’importation au 29 décembre 2021 contre 23,1 milliards de dinars et 162 jours d’importation au terme de l’année 2020.
À la fin de ses travaux, le Conseil a réaffirmé son intention de suivre de près toutes les évolutions économiques, monétaires et financières et qu’il ne manquerait pas d’user des mécanismes mis à sa disposition pour soutenir le rétablissement de l’activité économique, tout en contenant les pressions inflationnistes.
La BCT appelle à accélérer la mise en place de réformes économiques
Il a également souligné la nécessité d’accélérer la mise en place d’un plan clair de réformes économiques, à même de restaurer la confiance des bailleurs de fonds internationaux et des investisseurs à l’égard de l’économie tunisienne ; mettant à contribution tous les partenaires nationaux concernés de manière à garantir l’engagement envers le processus des réformes structurelles et rétablir les équilibres macroéconomiques et financiers, notamment les finances publiques qui subissent de fortes pressions.
Dans ce contexte, le Conseil a insisté sur la nécessité de poursuivre la coordination entre les politiques financières et monétaires afin d’éviter le financement monétaire du budget, eu égard à ses répercussions sur l’inflation. Aussi, le Conseil a-t-il souligné la nécessité de poursuivre la coordination avec le Gouvernement pour parvenir à un accord avec le Fonds Monétaire International concernant un nouveau programme, ce qui transmettra des signaux positifs aux investisseurs et donnera une impulsion pour améliorer la notation souveraine de notre pays.