Les chefs d’État, les ministres de l’environnement et d’autres représentants de 175 nations ont approuvé à Nairobi, lors de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-5), une résolution historique visant à mettre fin à la pollution plastique et à élaborer un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024.
La résolution porte sur l’ensemble du cycle de vie du plastique, c’est-à-dire sa production, son utilisation et son élimination.
« Sur fond de troubles géopolitiques, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement montre la coopération multilatérale sous son meilleur jour », a déclaré le président de l’UNEA-5 et ministre norvégien du Climat et de l’Environnement, Espen Barth Eide.
La résolution, fondée sur trois projets initiaux de résolutions émanant de diverses nations, établit un comité intergouvernemental de négociation (CIN), qui commencera ses travaux en 2022, avec l’ambition d’achever un projet d’accord mondial juridiquement contraignant d’ici la fin de 2024.
Il devrait présenter un instrument juridiquement contraignant, qui refléterait diverses alternatives pour traiter le cycle de vie complet des plastiques, la conception de produits et de matériaux réutilisables et recyclables, et la nécessité d’une collaboration internationale renforcée pour faciliter l’accès aux technologies, le renforcement des capacités et la coopération scientifique et technique.
« Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique. Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’Accord de Paris (sur le climat) », a déclaré Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE. « Il s’agit d’une police d’assurance pour cette génération et les suivantes, qui pourront vivre avec le plastique sans être condamnées par lui ».
« Soyons clairs : le mandat du CIN n’accorde à aucune des parties prenantes une pause de deux ans », a-t-elle insisté.
Parallèlement aux négociations sur un accord international contraignant, le PNUE travaillera avec tous les gouvernements et les entreprises qui le souhaitent, tout au long de la chaîne de production, pour abandonner les plastiques à usage unique, ainsi que pour mobiliser les financements privés et supprimer les obstacles aux investissements dans la recherche et dans une nouvelle économie circulaire.