L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) entame, ce mardi, l’examen d’un projet de loi relatif à l’approbation de l’accord de garantie et l’accord Mourabaha conclus entre le Groupe Chimique Tunisien (GCT) et la Banque islamique de développement (BID).
Le financement d’une valeur de 50 millions de dollars sous forme de Mourabaha, avec la garantie de l’Etat tunisien, sera remboursé sur une période d’un an à compter de la date du premier décaissement. Il vise à contribuer au financement de l’approvisionnement du groupe GCT en matières premières (phosphate, soufre, ammoniac ou autres produits chimiques).
Sachant que la commission des finances, de la planification et du développement rejetait à l’unanimité, au cours de sa réunion tenue, le 25 mai 2021, ce projet de loi. D’où son renvoi à l’examen en plénière.
Les membres de la commission des finances ont estimé que le recours du GCT à l’importation de matières premières est tributaire de son faible approvisionnement en quantités nécessaires de phosphate par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), en raison de la baisse de la production nationale de 88%, au cours des mois de janvier et février 2021. Les membres ont exprimé leur étonnement face à la réticence des banques locales à financer des établissements publics comme le GCT. Le CGT s’est trouvé obligé de demander un crédit à l’étranger à des conditions abusives.
Les besoins estimés du GCT en matières premières se sont élevés à environ 190 millions de dollars. Et ce, au cours de l’année 2020. Le document de la commission des finances prévoit que les besoins du groupe en matières premières (phosphate, soufre et ammoniac) dépasseront les 521 millions de dollars en 2021. Ainsi, prévoit le document de la commission.