La production nationale de pétrole brut a baissé de 8% à 784 kt, entre juin 2022 et 2023. Cette régression a touché la plupart des principaux champs à savoir Halk el Manzel qui est entré en production en 2021 (-43%), El borma (-16%), Ashtart (-14%), M.L.D (-31%), Cherouq (-25%), Ouedzar(-28%), Fanig/Bag/Tarfa (-17%), Adam (-4%), El Hajeb /Guebiba (-2%) et Miskar (-8%).
D’autres champs ont enregistré, par contre, une amélioration de production à savoir Nawara (+53%), Gherib (+27%) et Cercina (+40%).
Pour ce qui est des autres champs, la production a repris en avril 2023, à la concession Oued Zar, alors qu’elle est à l’arrêt au niveau de la concession Beni Khalled, pour des opérations de maintenance depuis le 30 mars 2023·
La moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 36.4 mille barils/j à fin juin 2022 à 33.9 mille barils/j à fin juin 2023.
Baisse de 7% des ressources en gaz naturel
Les ressources en gaz naturel (production nationale + forfait fiscal) ont atteint 1366 ktep, à fin juin 2023, enregistrant ainsi une baisse de 7% par rapport à la même période de l’année précédente. La production du gaz commercial sec a diminué, en effet, de 11%, par contre, la redevance sur le passage du gaz algérien a enregistré une baisse de 2% à fin juin 2023, par rapport à fin juin 2022 en se situant à 507 Ktep.
Il convient de noter une régression de la production du Champ Hasdrubal (- 4%), du Gaz commercial du sud (-36%) et du Champ Miskar (-10%), de la concession Maamoura.
La production est arrêtée du 25 février au 3 mars 2023 au niveau des concessions Ghrib, Sidi Marzoug & FR, BG et TR et c’est à partir du 10 mars que la vente du GPL a repris.
En outre, le forfait fiscal sur le transit de gaz d’origine algérienne (507 ktep) a baissé de 2% à fin juin 2023 par rapport à fin juin 2022. Par ailleurs, la répartition de la redevance totale entre la redevance cédée à la STEG et la redevance exportée montre que la plus grande partie est cédée à la STEG (55%). Durant le mois du janvier 2023, un dépassement des prélèvements STEG sur la redevance revenant à l’Etat Tunisien a été enregistré et régularisé.
Les achats du gaz algérien ont diminué de 7%, entre fin juin 2022 et fin juin 2023, pour se situer à 1027 ktep. L’approvisionnement national en gaz naturel a enregistré une baisse de 12% entre fin juin 2022 et fin juin 2023 pour se situer à 2166 ktep. La répartition de l’approvisionnement national en gaz naturel par source montre une légère hausse de la part du gaz national de 39% à 40%, une baisse de la part de la redevance perçue en nature et cédée à la STEG de 16% à 13% et une hausse de la part des achats du gaz algérien de 45% à 47%.
Repli de la demande nationale de produits pétroliers
La demande nationale de produits pétroliers, a enregistré entre fin juin 2022 et fin juin 2023, une baisse de 4% pour se situer à 2173 ktep. Il y a eu un repli de la demande du GPL (-1%), du fuel (-26%, des essences (-5%) et du gasoil (-8%). Par contre la demande du jet d’aviation a enregistré une hausse de 11% et celle de petcoke de 19%.
La consommation de carburants routiers a enregistré entre fin juin 2022 et fin juin 2023, une diminution de 7%. Elle représente 62% de la consommation totale des produits pétroliers. La consommation de GPL a diminué de 1% entre fin juin 2022 et fin juin 2023. La consommation de coke de pétrole a augmenté de 19% entre fin juin 2022 et fin juin 2023. D’autre part, la consommation de jet aviation a enregistré une hausse importante de 11% à fin juin 2023 par rapport à la même période de l’année précédente suite à la relance des activités du secteur du transport aérien qui ont subi de plein fouet les répercussions de la pandémie du Coronavirus.
La demande totale de gaz naturel a enregistré une baisse de 12% entre fin juin 2022 et fin juin 2023 pour se situer à 2161 ktep. La demande pour la production électrique a enregistré une diminution de 12%, celle pour la consommation finale a diminué de 11%. Le secteur de la production électrique reste, de loin, le plus grand consommateur de gaz naturel (65% de la demande totale à fin juin 2023), la production électrique est en effet basée sur le gaz naturel à plus de 97%. La baisse de la demande du secteur électrique est due à la limitation de la disponibilité du gaz naturel et ne reflète pas la demande du secteur électrique.
Pour les usages finaux (hors production électrique), la demande de gaz naturel a connu une diminution de 11% pour se situer à 750 ktep. La demande des clients moyenne et basse pression a enregistré une diminution de 5% et celle des clients haute pression a enregistré une diminution de 25%.
Il convient de noter que la centrale IPP-Radès a intégré le parc de la STEG à partir du mois de juin 2022, elle est actuellement en arrêt de production.