Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a éludé vendredi une question sur les turbulences survenues sur les marchés financiers français après la dissolution de l’Assemblée nationale, se contentant de déclarer que l’institution atteindrait son objectif en matière d’inflation.
« Je ne vais pas commenter les situations politiques nationales« , a-t-elle déclaré en réponse à une question sur un éventuel recours à un programme d’achat d’obligations d’urgence de la BCE pour venir en aide à la France.
L’écart de rendement entre les obligations françaises et allemandes à dix ans a pris près de 30 points de base depuis vendredi dernier, le différentiel en rythme hebdomadaire le plus important depuis 2011, période durant laquelle la zone euro était en proie à une crise de la dette souveraine.
Cette prime du risque sur la dette française à dix ans, qui s’élève vendredi à plus de 80 points de base par rapport au Bund allemand de même échéance, référence pour la zone euro, est liée aux incertitudes en vue des élections législatives en France, après la déroute du parti d’Emmanuel Macron aux élections européennes.
« Je dirai simplement qu’il est du devoir de la Banque centrale européenne de remplir son mandat et de maintenir l’inflation sous contrôle et de la ramener à son niveau cible« , a encore déclaré Christine Lagarde, en réponse à une question sur un éventuel recours au Transmission Protection Instrument (TPI), un outil destiné à lutter contre le risque de fragmentation au sein de la zone euro.
Source : Reuters