Alors que la vaccination s’accélère dans le monde, l’Afrique est encore à la traîne. L’accès aux vaccins n’est pas aisé, et la logistique pour les emmener aux populations n’est pas évidente. Les acteurs multilatéraux continuent d’œuvrer à trouver des solutions.
La Banque mondiale et l’Union africaine (UA) ont annoncé qu’elles s’associaient afin de soutenir l’équipe spéciale mise en place pour l’acquisition de vaccins en Afrique (AVATT), à l’aide de ressources qui permettront aux pays d’acheter et de déployer des vaccins au profit de 400 millions de personnes. L’objectif est de permettre à l’UA d’atteindre son ambition de vacciner 60 % de la population du continent, d’ici 2022.
« La Banque mondiale est très heureuse d’aider les pays africains grâce à ce partenariat avec l’Union africaine qui permettra de fournir rapidement des centaines de millions de doses », a fait savoir David Malpass (photo), président du Groupe de la Banque mondiale, commentant cette initiative. « En œuvrant ensemble, nous pouvons accélérer l’envoi de doses aux pays et soutenir leur déploiement. Les pays ont un besoin urgent d’accéder aux vaccins à travers un plus grand nombre de canaux d’achat qui correspondent à leurs besoins et garantissent des calendriers de livraison plus rapides », a-t-il ajouté.
Les contours de cet accompagnement financier et technique n’ont pas été précisés. 12 milliards $ de financement sont disponibles pour cette initiative, et il n’est pas clairement défini si cela prendra la forme d’un prêt régional, ou négocié avec chaque pays. Pour l’instant, 36 pays ont déjà obtenu l’accord de la Banque mondiale qui envisage d’atteindre 50 pays dans la région. Rappelons que parallèlement au sponsoring des vaccins pour l’Afrique, le Groupe de la Banque mondiale travaille sur un projet visant à autonomiser leur production en Afrique.
La Société financière internationale (SFI), la branche de cette organisation dédiée au secteur privé, est à la tête d’un consortium visant à soutenir la production régionale de vaccins en Afrique. « Des projets d’investissement en Afrique du Sud, au Sénégal et au Rwanda se trouvent à un stade avancé», apprend-on d’une note d’information de l’institution multilatérale.
Source : Agence Ecofin