Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a annoncé que Sir David Attenborough a été désigné lauréat du prix Champions de la Terre pour l’ensemble de sa carrière, pour récompenser son dévouement à la recherche, à la collecte de preuves et à la défense de la protection de la nature et de sa restauration.
« Sir David Attenborough a consacré sa vie à relater l’histoire d’amour entre les êtres humains et la nature, et à la transmettre au monde entier. Si nous avons aujourd’hui une chance d’éviter l’effondrements du climat et de la biodiversité et d’assainir les écosystèmes pollués, c’est grâce aux millions de personnes tombées amoureuses de la planète telles qu’il nous l’a montrée à la télévision », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. « L’œuvre de Sir David continuera à encourager des personnes de tous âges à prendre soin de la nature et à devenir la génération de la restauration ».
La carrière de M. Attenborough en tant que présentateur, historien de la nature, auteur et défenseur de l’environnement s’étend sur plus de sept décennies. Il est surtout connu pour son travail au sein de l’unité d’histoire naturelle de la BBC, notamment pour les documentaires tels que Life on Earth, The Living Planet, Our Planet et Our Blue Planet. En outre, son plaidoyer en faveur de la préservation et de la restauration de la biodiversité, de la transition vers les énergies renouvelables, de l’atténuation du changement climatique et de la promotion des régimes alimentaires riches en végétaux contribue à la réalisation de nombreux Objectifs de développement durable (ODD).
« Le monde doit s’unir. Ces problèmes ne peuvent être résolus par une seule nation, quelle que soit sa taille. Nous savons quels sont les problèmes et nous savons comment les résoudre. Tout ce qui nous manque, c’est une action unifiée », a déclaré M. Attenborough en recevant son prix pour l’ensemble de sa carrière. « Il y a cinquante ans, les baleines étaient au bord de l’extinction dans le monde entier. Puis les citoyens se sont unis et aujourd’hui, il y a plus de baleines dans la mer qu’aucun être humain vivant n’en a jamais vu. En agissant ensemble, nous pouvons résoudre ces problèmes ».
Defenseur du multilatéralisme environnemental
M. Attenborough est depuis longtemps un fervent défenseur du multilatéralisme environnemental. En 1982, lors de la 10e réunion du conseil d’administration du PNUE, il a déclaré aux États membres des Nations Unies : « Ce que vous et moi et d’autres personnes ordinaires du monde entier pouvons faire ne suffira pas à sauver le monde naturel. Les grandes décisions, les grandes catastrophes auxquelles nous sommes confrontés, ne peuvent être traitées que par les gouvernements et c’est pour cela que cette organisation est si importante ».
Le message de David Attenborough c’est que c’est encore possible de sauver la planète car « la nature a plus de ressources que nous ne pouvons l’imaginer. Nous pouvons maintenant donner une chance à la planète de revivre, de se protéger et de nous sauver », explique-t-il. Selon lui « ce sont les images qui, en fin de compte, convaincront les gens bien plus que n’importe quel argument de ma part ou d’un scientifique, ces choses que tout le monde dans le monde reconnaît comme étant d’une importance cruciale pour cette planète ».
Ce prix récompensant l’ensemble de la carrière de Sir Attenborough est d’autant significatif car 2022 représente une année historique pour la communauté environnementale mondiale. En effet, elle marque le cinquantième anniversaire de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement qui s’est tenue en 1972 à Stockholm, en Suède, et qui a été l’une des premières réunions internationales relative à l’environnement. Cette conférence a donné lieu à la création de ministères et d’agences de l’environnement dans le monde entier, à la mise en place d’une multitude de nouveaux accords mondiaux visant à protéger collectivement l’environnement et à la création du PNUE.
Parmi les précédents lauréats figurent le défenseur de la justice environnementale Robert Bullard (2020), la défenseuse de l’environnement et des droits des autochtones Joan Carling (2018) et le biologiste végétal José Sarukhán Kermez (2016). Les lauréats sont sélectionnés par le directeur général du PNUE, qui remet également le prix.