Le Global State of Tobacco Harm Reduction (GSTHR) a récemment publié les résultats d’une enquête portant sur 52 organisations de défense des consommateurs, engagées dans la promotion de produits nicotiniques plus sûrs.
L’étude met en évidence l’évolution des efforts de réduction des risques liés au tabagisme. Elle analyse aussi le financement de ces organisations et souligne les défis auxquels elles font face en raison de l’opposition de groupes d’intérêts bien financés. Les activités de ces groupes, situés en Inde, au Mexique, en Nouvelle-Zélande et aux Philippines, sont brièvement mentionnées.
L’enquête se focalise sur les groupes nationaux et régionaux de défense des citoyens promouvant les produits nicotiniques plus sûrs. Parmi les 52 organisations, plusieurs sont affiliées à des entités régionales couvrant l’Amérique latine, l’Afrique, l’Europe et l’Asie-Pacifique.
La mission principale de ces groupes est de sensibiliser les fumeurs, le grand public, les gouvernements et les médias aux alternatives plus sûres au tabagisme, plaidant en faveur d’un cadre législatif favorable. La fourniture d’informations aux partisans et au public, en particulier aux fumeurs, est une priorité.
Sur les 52 organisations, 42 fonctionnent grâce à des bénévoles, seules sept ont un personnel rémunéré limité à trois personnes maximum. Le financement, souvent limité, pose un défi majeur, notamment pour les 31 groupes sans soutien financier. Les 21 organisations financées ont reçu quant à elles, entre 250 et 173 500 dollars, totalisant 309 810 dollars sur les 12 derniers mois.
Ce financement reste ainsi limité et constitue un défi par rapport aux ressources des groupes s’opposant à la réduction des méfaits du tabagisme. Des entités telles que la « Campaign for Tobacco-Free Kids », financée par Bloomberg Philanthropies, soulignent cette disparité.
Bien que ces groupes contestent l’efficacité des produits nicotiniques plus sûrs, leur financement substantiel assure une visibilité importante dans les médias nationaux et internationaux. L’initiative STOP de Bloomberg Philanthropies, surveillant l’industrie du tabac, a également reçu un financement significatif.
Malgré les victoires, ces groupes rencontrent des limitations de considération et d’impact. Aucun n’a été autorisé à participer aux conférences de parties de l’OMS sur la lutte antitabac, en contraste avec les réunions sur le changement climatique où la société civile est activement impliquée.