La croissance de l’économie américaine a été un peu plus importante qu’estimé initialement au deuxième trimestre avec un produit intérieur brut (PIB) dépassant son pic antérieur à la crise sanitaire, les importantes mesures de relance budgétaire et la vaccination contre le COVID-19 ayant donné un coup de fouet aux dépenses des ménages.
Le PIB de la première puissance économique mondiale a progressé de 6,6% en rythme annualisé sur la période avril-juin, selon la deuxième estimation du département du Commerce publiée jeudi, contre 6,5% en première estimation et 6,3% sur les trois premiers mois de l’année.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une révision un peu plus importante, à 6,7%.
Cette révision à la hausse traduit un rythme de dépenses de consommation beaucoup plus soutenu qu’initialement estimé alors que le gouvernement a octroyé des aides financières directes à certains ménages à moyens et faibles revenus au deuxième trimestre.
Les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l’économie américaine, ont également été portées par la vaccination qui a alimenté la demande de services tels que les voyages, l’hôtellerie, la restauration et les divertissements.
Mais le rythme de croissance semble avoir ralenti au début du troisième trimestre en raison du variant Delta du coronavirus, à l’origine de la remontée des cas de COVID-19.
Des goulets d’étranglement persistants dans la chaîne d’approvisionnement provoquent également des pénuries dans l’automobile ou bien l’électroménager, ce qui nuit aux ventes au détail.
L’analyse des données des cartes de crédit indiquent un ralentissement des dépenses pour les services comme les voyages en avion, les croisières et l’hôtellerie.
RALENTISSEMENT ATTENDU AU T3
La croissance est confrontée « à l’interaction du Delta et des contraintes sur l’offre qui font office de ralentisseur« , a déclaré Michelle Meyer, chef économiste pour les Etats-Unis chez Bank of America Securities.
« Nous pensons toujours que les fondements de l’économie sont solides et que tous les signes indiquent une forte demande sous-jacente« , a-t-elle ajouté.
BofA Securities a révisé à la baisse sa prévision de croissance du PIB pour le troisième trimestre, passant de 7,0% à 4,5%. La semaine dernière, les économistes de Goldman Sachs ont également réduit leur estimation pour le trimestre en cours, à 5,5% contre 9% attendu précédemment.
Dans ces dernières perspectives économiques mondiales, le Fonds monétaire international a relevé sa prévision de croissance pour l’économie américaine à 7,0% sur l’ensemble de l’année, ce qui marquerait sa meilleure performance depuis 1984.
Le département du Commerce a en outre confirmé l’indice des prix de base dit « core PCE », très surveillé par la Réserve fédérale, à +6,1% en rythme annuel, conformément aux attentes, après +2,5% au premier trimestre.
Source : Reuters