« Nous prévoyons que le déficit public de la Tunisie atteindra 8,6 % du PIB en 2021, après un déficit estimé à 10,3 % du PIB en 2020 », a indiqué l’agence de notation Fitch Ratings, dans un article publié récemment, avec pour intitulé « Le syndicat tunisien fait un pas vers un consensus sur les réformes ».
Ce chiffre est basé sur la prévision actualisée, de l’agence de notation, du prix moyen du pétrole pour 2021, qui s’élève à 58 USD par baril, soit plus que l’hypothèse du budget officiel (45 USD), ce qui rend probable un dépassement des dépenses liées aux subventions énergétiques.
« Nous prévoyons que le déficit se réduira à 6,4 % en 2022, mais que la dette publique/PIB continuera d’augmenter pour atteindre 95 % en 2022. Cela représente une faiblesse de crédit importante pour la notation souveraine. La dette du GG pourrait encore augmenter si le taux de change se déprécie ou si les passifs éventuels liés à la dette élevée des entreprises publique se cristallisent dans le bilan du souverain », a encore noté Fitch Ratings.
Par ailleurs, elle a estimé que « l’accord sur la coordination des réformes conclu entre le gouvernement tunisien et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le 31 mars, améliore les perspectives de changements de politique qui pourraient faciliter l’accès de la Tunisie aux financements officiels. Cependant, un accord sur les réformes réelles reste très incertain et les risques posés par les exigences de financement élevées sont considérables ».