Un éventuel renforcement de la coopération franco-algérienne dans le domaine du gaz naturel ne serait pas de nature à changer la donne en raison de la faiblesse de la part du gaz dans le « mix » énergétique français, a déclaré vendredi Emmanuel Macron en Algérie.
« La France, comme vous le savez, dépend peu du gaz dans son mix énergétique. C’est à peu près 20% de notre mix, donc c’est très peu », a assuré le président de la République. « Et dans cet ensemble que représente le gaz, l’Algérie représente environ 8% à 9%« .
Gros producteur de gaz naturel, l’Algérie a bénéficié ces derniers mois d’un regain d’intérêt de plusieurs pays européens, dont l’Allemagne et l’Italie, en quête d’alternatives au gaz russe pour assurer leur approvisionnement dans le contexte de la crise ukrainienne.
Alger a conclu en juillet un nouveau « partenariat stratégique » dans ce domaine avec l’Italie qui devrait conduire Sonatrach, le géant public algérien de l’énergie, à augmenter ses livraisons à Rome de quelque quatre milliards de mètres cubes par an, soit de près de 20%.
Mais pour Emmanuel Macron, l’enjeu n’est pas le même pour la France.
« Nous ne sommes pas dans la situation de beaucoup d’autres pays où le gaz algérien est quelque chose qui peut changer la donne. »
« Pour les mois qui viennent, on va continuer de faire ce qu’on fait, on va consolider, on essaiera de faire un peu plus mais la coopération franco-algérienne n’est pas de nature à changer la donne et à nous permettre de diversifier davantage compte tenu de la structure même de notre relation sur ce sujet. »
« Les choses vont bien se passer pour cet hiver » en France, a-t-il ajouté.
Source : Reuters