Les investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique du Nord ont diminué de 5% pour atteindre 9,3 milliards de dollars en 2021, selon le « Rapport 2022 sur l’investissement dans le monde » de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), rendu public, le 9 juin.
Les flux d’investissement vers la Tunisie ont légèrement augmenté de 652 millions de dollars en 2020 à 660 millions de dollars en 2021. Ceux vers le Maroc ont évolué de 52% pour atteindre 2,2 milliards de dollars en 2021, tandis que l’Égypte a vu ses IDE baisser de 12% à 5,1 milliards de dollars. Malgré cette baisse, l’Égypte est le deuxième plus grand bénéficiaire d’IDE en Afrique.
Selon le même rapport, les IDE vers les pays africains ont atteint un niveau record de 83 milliards de dollars, en 2021. C’est plus du double du total enregistré en 2020, alors que la pandémie de COVID-19 a pesé lourdement sur les flux d’investissement vers le continent.
En dépit de cette forte croissance, les flux d’investissement vers l’Afrique n’ont représenté que 5,2% des IDE mondiaux, contre 4,1% en 2020.
La plupart des pays d’Afrique ont connu une hausse modérée des IDE en 2021. En termes de sous-régions, l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest ont vu leurs flux d’investissement augmenter, tandis que ceux destinés à l’Afrique centrale sont restés stables et que l’Afrique du Nord a enregistré une baisse. Les plus gros détenteurs d’actifs étrangers en Afrique sont restés européens, avec en tête les investisseurs du Royaume-Uni (65 milliards de dollars) et de la France (60 milliards de dollars).
Tendance haussière des projets dans les énergies renouvelables
Bien que la tendance soit globalement positive des IDE sur le continent, le total des annonces de projets nouveaux est resté faible, à 39 milliards de dollars, ne montrant qu’une modeste reprise par rapport aux 32 milliards de dollars enregistrés en 2020 et bien en dessous des 77 milliards de dollars enregistrés en 2019. Parallèlement, le nombre de projets internationaux dans le domaine des énergies renouvelables en Afrique a grimpé à 71 soit près du double des 36 enregistrés en 2011. Parmi ceux-ci figure un projet de 20 milliards de dollars vise la fourniture par le Maroc d’énergie solaire et éolienne au Royaume-Uni via 3 800 km de câbles sous-marins.