Des hausses de taux après juillet ? Contrairement à ce que pense le marché actuellement, la Banque centrale européenne n’en aura peut-être pas fini…
Des hausses de taux après juillet ? Contrairement à ce que pense le marché actuellement, la Banque centrale européenne n’en aura peut-être pas fini avec son resserrement monétaire cet été. « Je ne pense pas que ce soit encore aussi clair« , a déclaré Martins Kazaks à ‘Bloomberg’. « Nous avons encore du chemin à parcourir et de nouvelles hausses de taux seront nécessaires pour maîtriser l’inflation ». À plus long terme, le président de la Banque de Lettonie a décrit les paris du marché pour une réduction des coûts d’emprunt au printemps de l’année prochaine comme « significativement prématurés« .
La BCE a ralenti le rythme de ses hausses de taux la semaine dernière, tout en s’engageant à ne pas suivre l’exemple de la Réserve fédérale en ouvrant la porte à une pause. La plupart des membres du Conseil des gouverneurs, composé de 26 membres, ont réitéré la position de la présidente Christine Lagarde selon laquelle il y a encore du terrain à couvrir.
Les analystes interrogés par ‘Bloomberg’ prévoient deux hausses supplémentaires d’un quart de point, portant le taux de dépôt à un sommet de 3,75 % en juillet. Après que la jauge d’inflation préférée des autorités ait diminué en avril pour la première fois en 10 mois, les investisseurs s’attendent eux à ce que les taux soient relevés au moins une fois de plus.
Pour M.Kazaks, la stratégie nécessaire pour ramener les gains de prix à l’objectif de 2% contre 7% le mois dernier est double. « Le premier est d’augmenter les taux et bien sûr nous ne savons pas où se trouve le taux terminal », a-t-il déclaré. « Une autre chose est de maintenir ces taux à des niveaux élevés et suffisamment restrictifs« .
Alors que l’économie européenne résiste mieux que prévu face à la guerre de la Russie en Ukraine et à l’aggravation ultérieure du choc inflationniste, le dirigeant a indiqué que le risque d’un resserrement excessif reste inférieur au danger d’en faire trop peu. « Une inflation constamment élevée est un problème plus important pour la société qu’une récession relativement courte et peu profonde… Ne pas contenir l’inflation serait un échec, car la réponse politique au second tour devrait alors être beaucoup plus stricte« .
Source : Boursier.com