La Commission européenne a revu à la hausse mercredi ses prévisions de croissance pour la zone euro cette année et l’an prochain, tout en mettant en garde contre les risques liés aux nouveaux variants du coronavirus, susceptibles de contraindre les Etats à de nouvelles restrictions.
L’exécutif communautaire a aussi relevé sa prévision d’inflation pour 2021 mais elle estime que la hausse des prix à la consommation devrait ralentir dès l’an prochain.
Elle table désormais pour cette année sur une croissance de 4,8% du produit intérieur brut (PIB) des 19 pays ayant adopté la monnaie unique, contre 4,3% prévu en mai.
Cette révision marquée s’explique principalement par l’impact de la réouverture des économies nationales au deuxième trimestre, qui a profité au secteur des services et devrait relancer le tourisme, explique la Commission.
Ce rebond devrait se poursuivre en 2022 avec une croissance attendue désormais à 4,5%, contre 4,4% prévu au printemps.
La CE avertit néanmoins que les risques qui entourent ces prévisions restent élevés, même s’ils sont jugés globalement équilibrés.
Elle appelle donc à une accélération des campagnes de vaccination afin de contenir la menace des variants du coronavirus, en particulier le variant Delta, qui devrait devenir dominant en Europe cet été.
« Nous devons redoubler nos efforts de vaccination en nous appuyant sur les progrès impressionnants réalisés ces derniers mois: la propagation du variant Delta nous rappelle que nous ne sommes pas encore sortis de l’ombre de la pandémie« , a déclaré le commissaire à l’Economie, Paolo Gentiloni.
Malgré ces inquiétudes, Bruxelles a relevé ses prévisions pour les principales économies de la zone euro: pour 2021, le PIB est désormais attendue en hausse de 6,0% en France, de 5,0% en Italie et de 3,6% en Allemagne.
Pour 2022, le rebond devrait s’amplifier pour atteindre 4,6% en Allemagne tandis que la croissance reviendrait à 4,2% en France comme en Italie.
L’inflation, devenue ces derniers mois l’une des principales préoccupations des économistes et des investisseurs, devrait parallèlement atteindre 1,9% cette année dans la zone euro, contre 1,7% prévu en mai, avant de revenir à 1,4% en 2022.
Toutefois, « l’inflation pourrait se révéler supérieure aux prévisions si les contraintes pesant sur l’offre sont plus persistantes et si les pressions sur les prix sont répercutées plus fortement sur les prix à la consommation« , avertit la Commission.
Source : Reuters