« La dette de l’Office des Céréales (OdC) vis-à-vis de la Banque Nationale Agricole (BNA) a atteint un niveau record de 5,0 milliards de DT (3,8% pour cent du PIB) au 30 juin 2023, soit environ 30% du total des engagements du bilan de la BNA », selon le Bulletin de conjoncture économique sur la Tunisie, intitulé »Migration dans un contexte économique complexe », publié, lundi, par la Banque Mondiale.
« Les engagements ont augmenté de 3,9% par rapport à fin 2022 et de 12,3% par rapport à une année auparavant ».
Par ailleurs, « l’Etat garantit l’intégralité des engagements de l’OdC contre le risque de contrepartie (comprenant le principal, les intérêts et commissions). Au même moment, le gouvernement est confronté à des difficultés croissantes pour garantir à cet office, le financement nécessaire pour compenser les pertes qu’il subit du fait des subventions céréalières ».
« Le financement de l’OdC a eu un impact significatif sur la position de trésorerie de la BNA, avec un solde négatif de 5,1 milliards de dinars à fin juin 2023, contre 4,5 milliards de dinars à fin décembre 2022.
Parallèlement à l’exposition croissante aux prêts aux entreprises publiques, cela a probablement contribué à réduire d’autres prêts de la BNA à d’autres parties. Alors que le crédit de la BNA à l’OdC a presque quadruplé entre 2019 et juin 2023, le crédit aux clients privés n’a augmenté que de 12% sur la même période », d’après le document de la BM.