L’année 2020 a été particulière dans tous les secteurs, y compris l’énergie. Selon le rapport national de British Petroleum (BP), la demande mondiale a baissé, au même titre que la consommation du charbon. Un argument en faveur de la transition selon le pétrolier.
La 70ème revue statistique annuelle sur l’énergie réalisée par BP, montre que la consommation d’énergie primaire a diminué de 4,5 % en 2020, soit la plus forte baisse annuelle depuis 1945. Cette baisse a été portée par le pétrole, qui a représenté près des trois quarts de la baisse nette. De même, la part du gaz dans l’énergie primaire a continué à augmenter, atteignant le niveau record de 24,7 %.
En 2020, la production d’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique a augmenté malgré la baisse de la demande d’énergie. 2020 a été l’année au cours de laquelle la part des énergies renouvelables dans la production mondiale d’électricité a augmenté au rythme le plus rapide. Cette progression a été fortement stimulée par la Chine et les États-Unis. Ces tendances répondent à l’objectif mondial de parvenir à des émissions nulles.
Selon Bernard Looney (photo), PDG de BP « L’étude de cette année nous fournit à tous les données objectives et opportunes nécessaires pour donner un sens aux événements les plus tumultueux qui ont affecté les marchés de l’énergie au cours des sept dernières décennies ».
Selon le rapport, la forte croissance des énergies renouvelables évince le charbon. La consommation de charbon a diminué de 6,2 exajoules (EJ), soit 4,2 %, en raison des baisses enregistrées aux États-Unis (-2,1 EJ) et en Inde (-1,1 EJ). La consommation de charbon de l’OCDE a fortement baissé, atteignant son plus bas niveau de toute l’histoire des données de BP remontant à 1965.
Bernard Looney estime que des entreprises comme BP, avec leurs ambitions d’émissions nulles, ont un rôle très important à jouer dans la réalisation des objectifs de Paris. Selon lui, le monde a besoin d’entreprises à faibles émissions de carbone, mais aussi d’entreprises qui exploitent leur expertise pour aider à relancer le système énergétique mondial au cours des 30 prochaines années.
Source : Agence Ecofin