Lundi 25 octobre 2021, l’Algérie est devenue le soixante-troisième actionnaire de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Le pays vient d’achever un processus d’adhésion entamé en mars 2020.
« Cette étape nous permettra d’appliquer notre savoir-faire et notre expérience pour aider à développer le secteur privé, promouvoir des approvisionnements énergétiques durables et améliorer la qualité et l’efficacité des infrastructures du pays« , commente Odile Renaud-Basso, présidente de la Berd depuis novembre 2020. Il reste encore à ce pays à obtenir le statut de pays bénéficiaire des financements et conseils de cette banque.
Adbelmadjid Tebboune, président du pays, avait signé en août 2021 un décret permettant à l’Algérie de souscrire à hauteur de 203 actions de la Berd. Auparavant, en juillet 2020, le Conseil des gouverneurs de la banque avaient approuvé cette demande d’adhésion.
Les autorités algériennes vont désormais pouvoir bénéficier de l’aide de cette institution pour financer leurs investissements et soutenir les réformes politiques. Alors qu’Alger s’est toujours refusé à demander des prêts au Fonds monétaire international (FMI) comme à la Banque mondiale.
La Jordanie et la Tunisie sont devenues actionnaires en janvier 2012 et la Libye en juillet 2019.
Depuis l’élargissement de son mandat à la région méditerranéenne méridionale et orientale (SEMED) en 2012, la Berd est déjà active au Maroc, en Tunisie, en Égypte, au Liban et en Jordanie. Elle y a déjà investi près de 15 mrds€ dans 305 projets dans les domaines des ressources naturelles, des institutions financières, de l’agro-industrie, de l’industrie manufacturière et des services, ainsi que dans des projets d’infrastructure tels que l’électricité, l’eau et les eaux usées municipales et la modernisation des services de transport.