Le mouvement haussier restait important mardi sur le marché du pétrole après un sommet expéditif des producteurs de l’Opep+, le cours de référence outre-Atlantique retrouvant un niveau plus vu depuis plus de deux ans et demi.
Vers 15H20 GMT (17H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 70,59 dollars à Londres, en hausse de 1,83% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet s’appréciait de 2,65% à 68,08 dollars.
Le Brent et le WTI ont atteint un peu plus tôt dans la séance 71,34 dollars et 68,87 dollars, des prix respectivement plus vus depuis le 8 mars de cette année et le 23 octobre 2018.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+ ont décidé mardi de se conformer à la politique d’augmentation progressive de la production d’or noir d’ici juillet, sans prendre de décision pour le mois d’août ni aborder la question iranienne.
L’organisation « a confirmé la décision prise » lors du sommet d’avril concernant les « ajustements de la production pour le mois de juillet, compte tenu des fondamentaux du marché observés », a annoncé le cartel dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet ministériel expéditif qui aura duré une demi-heure à peine.
Cette stratégie est faite d’un retour par palier entre mai et juillet d’un total de près de 1,2 million de barils par jour supplémentaires, auquel s’ajoute celui d’un million de barils retiré volontairement par Ryad en début d’année.
Cette décision était largement attendue par le marché et avait été prise en compte dans le niveau actuel.
Le groupe de producteurs a par ailleurs préféré choisir de se revoir dans un délai proche – un mois exactement, le 1er juillet – plutôt que de définir dès à présent le quota de production pour le mois d’août.
Il a également choisi de ne pas aborder la question épineuse du retour probable sur le marché du pétrole iranien, selon le ministre saoudien de l’Énergie et chef de file de l’alliance Abdelaziz ben Salmane, interrogé lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du sommet.
La République islamique est en effet engagée dans des négociations indirectes avec les États-Unis à Vienne, par l’entremise des Européens, afin de ressusciter un accord encadrant son programme nucléaire.
Si les pourparlers aboutissent, la levée d’un certain nombre de sanctions économiques, dont l’embargo sur le pétrole en vigueur depuis 2018, pourrait conduire à une forte hausse de la production de l’Iran.