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L’économie chinoise a ralenti au T2, faiblesse attendue sur le reste de l’année-économistes

L’économie chinoise a ralenti au second trimestre par rapport au premier, un affaiblissement de l’activité qui pourrait se poursuivre sur le reste de l’année, selon les résultats d’un sondage Reuters auprès de 82 économistes publié mercredi.

Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine devrait croître de 5,1% au deuxième trimestre, après avoir progressé de 5,3% au premier, une performance plus forte que prévu.

La croissance attendue au second trimestre serait la plus faible depuis le troisième trimestre 2023, suggérant un ralentissement de plus en plus important.

Au troisième et quatrième trimestre, les économistes sondés par Reuters attendent un ralentissement de la croissance à 4,8% et 4,7%.

Au total, l’économie chinoise progressera de 5,0% sur un an en 2024, selon l’estimation médiane, mais le rythme de croissance ralentirait en 2025 à 4,5%, la crise immobilière et les incertitudes sur les perspectives d’emploi pesant sur la demande.

Les chiffres officiels pour le PIB du deuxième trimestre seront publiés le 15 juillet.

Les mesures de soutien à l’économie, qui profite pour le moment d’exportations solides, pourraient être renforcées si l’activité poursuit son ralentissement, jugent les analystes.

Les investisseurs seront attentifs à la réunion des dirigeants du Parti, qui se tiendra la semaine prochaine, durant laquelle de nouvelles indications pourraient être données, certains conseillers estimant que Pékin pourrait annoncer de nouvelles réformes fiscales et budgétaires pour améliorer les rentrées fiscales et assainir la situation des gouvernements locaux très endettés.

« Malgré la crise immobilière, l’économie chinoise a profité d’exportations robustes au premier semestre, liées à des réarbitrages et des mesures liées à l’immobilier », écrit Ting Lu, chef économiste Chine pour Nomura, dans une note publiée mercredi.

L’économiste s’attend à un ralentissement de la croissance de 5,0% au premier semestre à 4,2% au second, « à moins que Pékin ne renforce son soutien en accélérant la construction des logements vendus sur plan mais non encore terminés », ajoute-t-il.

En mai, le gouvernement a autorisé les entreprises détenues par les gouvernements locaux à acheter les logements invendus, tandis que la banque centrale a mis en place une facilité de prêt de 300 milliards de yuans (38 milliards d’euros) afin de financer des logements abordables.

L’inflation chinoise s’est par ailleurs affichée inférieure aux attentes en juin, selon des chiffres publiés mercredi qui suggèrent que le risque de déflation demeure.

Les analystes attendent une inflation à 0,6% en 2024, contre une cible de 3% fixée par le gouvernement. La dynamique des prix accélèrerait à 1,5% en 2025.

MESURES DE SOUTIEN

Confronté à une demande domestique atone et une crise immobilière interminable, Pékin a accéléré ses investissements dans les infrastructures et les technologies de pointe.

Pan Gongsheng, gouverneur de la banque centrale chinoise (PBOC), s’est engagé à maintenir une politique monétaire accommodante cette année et a indiqué que la banque centrale utiliserait de nombreux outils, dont ses taux d’intérêts et les ratios de réserve obligatoire, afin de soutenir l’économie.

Pour autant, la PBOC ne devrait pas baisser de nouveaux ses taux, car un assouplissement trop agressif accélèrerait les fuites de capitaux et mettrait le yuan sous pression, alors que la devise a touché récemment un plus bas de huit mois face au dollar.

Les banques pourraient souffrir de taux trop bas alors que leurs marges ont déjà été érodées par la politique monétaire actuelle, et pourraient devoir licencier ou diminuer les salaires, ce qui amplifierait les pressions déflationnistes.

Les économistes interrogés par Reuters estiment que la banque centrale abaissera son taux préférentiel à un an de 10 points de base au troisième trimestre et abaissera de 25 points de base le ratio de réserves obligatoires.

L’émission de titres souverains à maturité ultra-longue en mai pourrait aussi aider à la reprise, selon les analystes, en donnant davantage de marge de manœuvres budgétaires.

Source : Reuters

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