A l’image de nombreux pays africains, l’Egypte fait face à un risque important de baisse de ses ressources hydriques. Si cette problématique est un véritable défi dans un contexte de hausse des besoins, les autorités ont misé depuis quelques années sur le dessalement de l’eau de mer.
En Egypte, le gouvernement veut mobiliser grâce au secteur privé, une enveloppe de 2,5 milliards $ afin de construire d’ici 2025, 17 d’unités de dessalement d’eau de mer. Ces installations seront alimentées en énergies renouvelables comme le solaire et produiront au total 2,8 millions de mètres cubes d’eau potable par jour.
Elles seront construites, détenues et opérées par le Fonds souverain égyptien en partenariat avec les investisseurs privés locaux et internationaux. Ce projet entre dans le cadre du programme de l’exécutif visant à sécuriser l’accès à l’eau du pays désertique qui dépend du Nil pour plus de 80 % de son approvisionnement dans le précieux liquide.
Il s’inscrit également dans un contexte où l’Egypte doit faire face à une réduction du débit du fleuve d’une part en raison de l’augmentation de l’évaporation liée au réchauffement climatique et d’autre part, du barrage éthiopien de la grande renaissance (GERD) érigé sur le Nil bleu, principal affluent du Nil.
La feuille de route gouvernementale d’un coût global de 134 milliards de livres (8,5 milliards $) prévoit notamment d’atteindre une capacité de production de 6,4 millions de mètres cubes par jour d’eau potable à l’horizon 2050.
Dans le pays des pharaons, plus de 70 unités de dessalement opèrent actuellement pour l’essentiel dans les gouvernorats de la Mer Rouge, du Sinaï (Nord et Sud), de Suez et d’Ismaïlia. Elles couvrent moins de 1 % de la consommation nationale d’eau estimée annuellement à plus de 100 milliards de mètres cubes par an.
Source : Agence Ecofin