Le reflux de l’inflation et la vigueur des marchés du travail permettent d’envisager une amélioration des perspectives mondiales en 2024 et en 2025, mais des risques demeurent, a déclaré jeudi l’OCDE dans une mise à jour de ses projections économiques.
L’Organisation de coopération et de développement économiques vise pour cette année une croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial de 3,1%, un rythme égal à celui de 2023, et contre une prévision antérieure de 2,9%. La croissance devrait rebondir en 2025 à 3,2%.
L’inflation décroît plus vite que prévu, tandis que la résistance des marchés du travail permet une hausse des revenus réels qui soutiendra la consommation, ce alors que la confiance du secteur privé se rétablit, détaille l’OCDE qui fait état d’un « optimisme prudent ».
L’OCDE prévoit ainsi un retour de l’inflation à sa cible de 2% d’ici 2025 pour la plupart des grandes économies. Aux Etats-Unis, l’OCDE attend un repli des taux de la Réserve fédérale (Fed) à entre 3,5% et 4% d’ici la fin de 2025, contre un assouplissement à 2,5% pour la Banque centrale européenne (BCE) à cette même date.
Les taux atteignent respectivement 5,25%-5,5% pour la Fed et 4% pour la BCE actuellement.
L’OCDE évoque néanmoins plusieurs risques, au premier plan desquels les tensions géopolitiques, « ombre persistante » pouvant perturber les marchés de l’énergie et entraîner un rebond de la dynamique des prix.
L’inflation pourrait par ailleurs se montrer résistante, soutenue en particulier par les services, tandis que les taux réels élevés pourraient avoir des impacts plus importants qu’attendus sur le service de la dette et les faillites d’entreprises.
« Les principales priorités de l’action publique consistent à faire baisser durablement l’inflation, à définir une trajectoire budgétaire qui permettra de faire face à la montée des tensions, et à engager des réformes pour obtenir une croissance durable », recommande donc l’organisation.
L’OCDE a par ailleurs relevé les prévisions de croissance pour la zone euro à 0,7% en 2024 (contre 0,6%), grâce au rebond de la consommation privée permise par la hausse des salaires réels. Pour 2025, elle vise une hausse de 1,5% (contre 1,3%).
Elle a aussi revu en baisse les anticipations de croissance en 2024 pour l’Allemagne, première économie du bloc, à 0,2% (contre 0,3%), et a porté sa projection de croissance pour la France en 2024 à 0,7% (contre 0,6%).
Source : Reuters