L’Iran n’a honoré que partiellement les termes d’un accord conclu il y a deux semaines avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) permettant aux inspecteurs de celle-ci d’effectuer la maintenance des équipements de surveillance des installations nucléaires iraniennes, a indiqué l’AIEA dimanche.
Téhéran a autorisé les inspecteurs de l’AIEA à remplacer des cartes mémoires dans la plupart des équipements, comme convenu le 12 septembre, a expliqué l’agence. Mais il n’a en revanche pas donné accès à l’atelier de composants pour centrifuges de Tessa Karaj comme le prévoit l’accord, a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Cet accord avait poussé les puissances occidentales à renoncer à présenter à l’AIEA une résolution critiquant l’attitude de Téhéran, une démarche qui aurait pu mettre fin aux espoirs d’une reprise des négociations entamées en avril dernier à Vienne pour faire revenir l’Ira n et les Etats-Unis dans l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
L’émissaire de l’Iran auprès de l’AIEA a rejeté lundi la véracité du rapport et dénoncé des requêtes ne figurant pas dans l’accord entre les deux parties.
« Tout décision de l’Iran sur son équipement de surveillance est basée sur des considérations politiques et non pas juridiques, et l’agence ne doit pas considérer cela comme l’une de ses prérogatives« , a dit Kazem Gharibabadi sur Twitter.
Il a ajouté que, lors de la réunion, l’Iran avait informé l’AIEA que le complexe de Tessa Karaj faisait toujours l’objet d’enquêtes, après ce que Téhéran a décrit comme un acte de sabotage en juin.
« Le directeur général (de l’AIEA, Rafael Grossi) souligne que la décision de l’Iran de ne pas autoriser l’Agence à accéder à l’atelier de fabrication de composants de centrifuges de Tessa Karaj est contraire aux termes convenus de la déclaration commune publiée le 12 septembre« , a dit l’AIEA.
Source : Reuters