L’Iran n’exclut pas la possibilité de discussions sur une relance de l’accord de 2015 sur son programme nucléaire en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, dont le débat général s’ouvre cette semaine, a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.
Les pourparlers indirects entre l’Iran et les Etats-Unis peinent depuis des mois à franchir les derniers obstacles permettant de relancer cet accord entre Téhéran et les grandes puissances internationales encadrant les activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions contre la République islamique.
Les Etats-Unis ont quitté cet accord en 2018, sous la présidence de Donald Trump, et l’Iran s’en est ensuite progressivement affranchi.
« Ali Bagheri Kani, le négociateur en chef sur les questions nucléaires, sera présent à (…) l’Assemblée générale au sein de la délégation mais il n’y a pas de projet spécifique d’avoir des discussions sur l’accord nucléaire. Cependant, je n’exclus pas la possibilité de discussions portant sur l’accord nucléaire« , a dit Nasser Kanaani.
Il a toutefois exclu la possibilité d’une rencontre bilatérale entre l’Iran et les Etats-Unis alors que les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1979.
Dans une interview diffusée dimanche par CBS, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que l’Iran était prêt à s’engager sérieusement dans une relance de l’accord de 2015 s’il obtenait la garantie qu’aucun futur président américain ne s’en retirerait.
« S’il s’agit d’un accord juste et bon, alors nous envisagerions sérieusement de le conclure« , a-t-il dit, accusant les Etats-Unis d’avoir trahi leur parole en sortant de l’accord.
« Ils l’ont fait de manière unilatérale. Ils ont dit: ‘Je dénonce cet accord’. Faire des promesses maintenant est vide de sens », a estimé Ebrahim Raïssi.
« Nous ne pouvons faire confiance aux Américains en raison de leur comportement. Sans garanties, il n’y a pas de confiance« .
Source : Reuters