L’Université française, partenaire du cabinet KMPG Tunisie, accueillait ce jeudi dans un hôtel de la capitale tout ce que la Tunisie compte de banquiers, experts comptables, professionnels de la finance et des assurances autour de la question de l’adoption des IFRS (International Financial Reporting Standards), nouveau référentiel comptable auquel les entreprises tunisiennes concernées, à savoir les sociétés cotées mais aussi les banques et établissements financiers ainsi que les sociétés d’assurance et de réassurance, doivent désormais se plier pour la présentation de leurs états financiers consolidés, si elles veulent respecter les standards internationaux.
Pour la centaine d’invités, il s’agissait de débattre des enjeux et difficultés propres au contexte local rencontrés par les entreprises tunisiennes dans l’adoption de ce nouveau référentiel. Et Moncef Boussanouga Zammouri, Président de KPMG Entreprises, d’ouvrir le débat en rassurant l’auditoire : » Il ne faut pas avoir peur des IFRS. […] En 1996, la Tunisie a déjà eu à adopter un système comptable innovant qu’elle a mis en place avec succès, ce qui en fît une pionnière grâce, entre autres, aux entreprises publiques, qui ont d’emblée adopté le nouveau système « .
Malgré cette expérience réussie, il semble néanmoins que le secteur bancaire comme celui des assurances aient à faire face à un certain nombre de défis pour appliquer au plus tôt la dernière version des normes : l’IFRS 9 est applicable depuis le 1er janvier 2018 et l’IFRS 17, spécifique au secteur des assurances, le sera au 1er janvier 2023. Toutes deux s’avèrent particulièrement complexes à appliquer et l’objectif de la conférence consistait à partager entre professionnels les difficultés rencontrées pour relever le défi de la normalisation.
Amine Belcaid, Partner Audit IFRS chez KPMG Tunisie, s’est toutefois voulu rassurant, faisant valoir que les banques françaises avaient elles aussi rencontrées une série d’obstacles dans un exercice complexe d’adoption, étalé sur au moins deux années.
Face à ces défis avérés et identifiés, les entreprises, quel que soit leur secteur, manifestent un besoin accru de compétences et d’expertise en matière d’IFRS. Constamment à l’écoute de leurs demandes en matière de formation, depuis 2018, l’Université Paris Dauphine a activé sa propre expertise académique en matière de sciences des organisations pour proposer, dans son offre de programme de formation continue, un certificat IFRS enrichi depuis l’an dernier d’une variante IFRS Assurance.
Délivrés en partenariat avec KPMG Academy qui apporte son expérience du terrain local, ces deux certificats visent une montée en compétences des professionnels tunisiens pour une maîtrise complète des normes IFRS en Tunisie. » Il faut toute l’excellence académique de notre université conjuguée à l’expertise d’un cabinet tel que KMPG pour assurer un programme de qualité, dont le souci est à la fois d’asseoir la base théorique des ces normes tout en appréhendant toute la spécificité du contexte tunisien auquel elles s’imposent » explique Amina Bouzguenda Zeghal, Directrice Générale de l’Université Paris Dauphine I Tunis
Deux promotions de chaque programme se sont d’ailleurs vues remettre leur diplôme par la Directrice Générale de l’établissement d’enseignement supérieur, entourée de Mongi Safra, Directeur de KPMG Academy et de Mohamed Hzemi, Président du directoire FMBZ KPMG Tunisie à l’occasion d’une Cérémonie clôturant la conférence.
L’Université française et le Cabinet tunisien proposeront en outre dès la mi octobre deux nouvelles sessions de formations en la matière pour permettre à de nouveaux cadres tunisiens d’acquérir une expertise désormais incontournable pour leur entreprise.