L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Commission de l’Union africaine (UA) comptent sur une intensification du commerce des produits agricoles entre pays africains pour stimuler le développement et la transformation des systèmes alimentaires.
La FAO et le Département de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et du développement durable de la Commission de l’UA (CUA-DARBE) ont publié un guide conçu pour stimuler le commerce intra-africain des produits agricoles dans le cadre du nouvel accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Les activités commerciales au sein de la ZLECAf, plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays inclus dans son périmètre, ont commencé le 1er janvier 2021. Cette zone représente un marché de 1,2 milliard de consommateurs.
Intitulé Plan-cadre d’intensification du commerce intra-africain de produits et services agricoles, le guide commun de la FAO et de l’UA pose les jalons d’une expansion du commerce des produits agricoles entre pays africains et vise à libérer le potentiel du secteur agricole afin qu’il contribue à une croissance durable et inclusive en Afrique.
L’augmentation du niveau des échanges représente un changement de paradigme qui rompt avec l’état actuel des choses et s’annonce comme un élément important du travail de collaboration qui doit conduire à renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition de tous les Africains.
« Ce cadre se veut le catalyseur aujourd’hui nécessaire pour la transformation qui doit déboucher sur des systèmes alimentaires plus efficients, intégrateurs, résilients et pérennes, un développement durable et la prospérité en Afrique », ont affirmé conjointement le Sous-Directeur général de la FAO et Représentant régional pour l’Afrique, Abebe Haile-Gabriel ; la Commissaire de l’UA, Josefa Sacko, et le Secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene.
« La mise en place de politiques et de programmes de transformation industrielle destinés à épauler le secteur privé dans sa valorisation des exportations africaines, sa compétitivité face aux importations de produits non africains et sa création d’emplois en grand nombre, constitue une priorité centrale », ont-ils ajouté.
L’Afrique est importatrice nette de denrées alimentaires (céréales, viande, produits laitiers, graisses, huiles et sucre), la valeur annuelle de ses importations de produits agricoles et alimentaires atteignant quelque 80 milliards de dollars. Le commerce des produits agricoles entre pays africains ne représente qu’une faible part de ce total. On estime en effet que le commerce intra-africain de produits agricoles n’atteint pas 20% de cette valeur.