Le déficit budgétaire du Maroc est resté élevé au cours de l’année écoulée 2021, atteignant près de 71 milliards de dirhams (7,62 milliards de dollars), soit 6% du PIB, a indiqué le ministère marocain des Finances.
Selon les chiffres relatifs à la situation des charges et ressources du Trésor à fin 2021, publiés par le ministère, « les dépenses se sont inscrites en hausse sous l’effet, principalement, des dépenses de personnel, en lien avec les mesures de dialogue social et des rappels, de la compensation suite au renchérissement des cours internationaux du gaz butane, et du maintien de l’effort soutenu de l’investissement« .
Les dépenses ordinaires ont connu une augmentation de 8,8%, selon le ministère qui explique cette évolution essentiellement par la hausse des dépenses de biens et services de près de 12,2 milliards de dirhams, attribuable à hauteur de 6,9 milliards aux dépenses de personnel, notamment sous l’effet, explique-t-il, des rappels et des mesures de la 3ème tranche de l’augmentation des salaires décidée en 2019 dans le cadre du dialogue social.
S’agissant de la charge de la compensation, elle a augmenté de 8,3 milliards de dirhams en liaison notamment avec la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 616 dollars/T contre près de 380 dollars/T un an auparavant, selon les mêmes données.
Les intérêts de la dette se situent, quant à eux, à 27,1 milliards de dirhams, recouvrant un recul de ceux afférents à la dette intérieure (-728 millions de dirhams) et une augmentation de ceux de la dette extérieure (+585 millions de dirhams).
Pour l’année 2022, le Maroc devrait faire face encore à une conjoncture socioéconomique difficile. D’après les prévisions du Haut-commissariat au plan (HCP), la croissance économique du royaume devrait atteindre à peine 2,9% cette année. Cela va s’accompagner d’une inflation persistante, d’un recul du pouvoir d’achat et d’une aggravation du déficit commercial.