Meta Platforms perd du terrain avant-bourse à Wall Street. Les autorités européennes ont infligé une amende de 1,3 milliard de dollars au réseau social pour le transfert de données vers les Etats-Unis. Les transferts continus de données du géant des réseaux sociaux vers les États-Unis n’ont pas abordé « les risques pour les droits et libertés fondamentaux » des personnes dont les données étaient transférées outre-Atlantique, selon une décision de la Commission irlandaise de protection des données.
En plus de l’amende, qui éclipse une amende de 746 millions d’euros pour la protection de la vie privée précédemment infligée à Amazon.com, Meta a cinq mois pour « suspendre tout futur transfert de données personnelles aux États-Unis » et six mois pour arrêter « le traitement illégal, y compris le stockage, aux États-Unis » des données personnelles de l’UE transférées, précise ‘Bloomberg’. Une interdiction des transferts de données pour Meta était largement attendue et a déjà incité l’entreprise américaine à menacer de se retirer totalement de l’UE.
Dans un communiqué, le propriétaire de Facebook indique qu’il fera appel de cette sanction, qu’il qualifie d' »amende injustifiée et inutile« . L’entreprise affirme qu’il existe un « conflit de loi fondamental entre les règles du gouvernement américain sur l’accès aux données et les droits européens à la vie privée, que les décideurs politiques devraient résoudre cet été« .
L’amende infligée à Meta coïncide avec le cinquième anniversaire du règlement général de l’UE sur la protection des données, largement considéré comme la référence mondiale en matière de confidentialité. Depuis mai 2018, les régulateurs des 27 pays de l’UE ont le pouvoir d’imposer des amendes pouvant atteindre 4% du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise pour les violations les plus graves, rappelle l’agence.
Source : Boursier.com