L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a réduit sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour cette année de 70.000 barils par jour (bpj), soit environ 7,2%, pour la ramener à 900.000 bpj, montre son rapport mensuel publié jeudi.
L’organisation internationale, basée à Paris, cite le ralentissement de la demande chinoise comme le principal facteur du ralentissement de la croissance de la demande mondiale.
L’AIE s’attend désormais à ce que la demande chinoise n’augmente que de 180.000 bpj en 2024, le ralentissement macroéconomique coïncidant avec l’adoption accrue de véhicules électriques.
« La croissance de la demande de pétrole en Chine semblant s’essouffler, et la plupart des autres pays ne connaissant que des augmentations modestes ou des baisses, les tendances actuelles nous confortent dans l’idée que la demande mondiale atteindra un plateau d’ici la fin de la décennie« , écrit l’AIE.
Selon l’organisation internationale basée à Paris, la consommation d’essence aux Etats-Unis, le plus gros client au monde, a diminué d’une année sur l’autre au cours de cinq des six premiers mois de l’année, indique l’AIE.
« En dehors de la Chine, la croissance de la demande de pétrole est, au mieux, timide« , note l’AIE.
L’agence a laissé inchangée sa prévision de croissance de la demande en 2025 à environ 950.000 bpj, mais a laissé entendre que le marché mondial du pétrole pourrait souffrir d’une surabondance l’année prochaine si le groupe des producteurs de l’Opep+ met en oeuvre son plan d’annulation des réductions volontaires de la production.
Sur le marché du pétrole, vers 12h05 GMT, le Brent progresse de 1,37% à 71,58 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,53% à 68,34 dollars, mais les cours ont réduit un peu leurs gains après les nouvelles prévisions de l’AIE.
Contrastant avec le rapport de l’AIE, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a indiqué mardi dans le sien que la demande mondiale de pétrole augmenterait de 2,03 millions de bpj cette année, tirée en partie par une hausse de la croissance chinoise. L’écart entre les prévisions de l’Opep et celles de l’AIE sur la croissance pour cette année équivaut à plus de 1% de la demande mondiale.
Source : Reuters