Saudi Aramco a lancé lundi sa première vente d’obligations islamiques libellées en dollars, selon les médias d’Etat, le géant du pétrole saoudien cherchant à lever des fonds pour payer d’importantes dividendes à ses actionnaires.
La vente de sukuk, ou obligations conformes aux principes islamiques, prendra fin le 17 juin, a rapporté l’agence officielle SPA, sans préciser le montant des liquidités qu’Aramco cherche à réunir.
Cette vente intervient après deux précédentes offres d’obligations non islamiques, une première vente de 12 milliards de dollars en 2019 et une offre de 8 milliards de dollars en novembre de l’année dernière.
La société lève des fonds pour verser quelque 75 milliards de dollars de dividendes chaque année, une source de revenus clé pour le gouvernement saoudien, le premier actionnaire d’Aramco.
La vache à lait du royaume pétrolier, premier exportateur de brut au monde, s’est engagée à verser les dividendes pour attirer les actionnaires lors de sa première introduction en bourse sur le marché saoudien en décembre 2019.
Mais les finances de l’entreprise ont été mises à rude épreuve l’année dernière, lorsque les prix du brut ont chuté en raison de la pandémie de Covid-19 qui a sapé la demande mondiale.
Le mois dernier, Aramco a annoncé un bond de 30% de son bénéfice au premier trimestre, grâce à une reprise des prix du pétrole, mais la société n’a pas pu verser les 18,75 milliards de dollars de dividendes pour cette période.
Aramco s’efforce de lever des fonds alors que le royaume saoudien est confronté à un déficit budgétaire croissant et poursuit des projets de plusieurs milliards de dollars pour diversifier son économie dépendante du pétrole.
Source : Prix du Baril